" Hé, hé, hé. Ils se sont pris la tête à entasser ces feuilles pendant des heures... Eh bien moi, je vais mettre en désordre ! Il vont apprendre à craindre les fantômes, Patience et sa clique ! "

Voilà. Voilà à quoi s'occupait les fantômes pour mettre en déroute Patience Renoir et lui faire comprendre, que plus que jamais, la mort rodait près d'elle. D'ailleurs, le dernier deuil en date semblait avoir affecté Patience et sa famille bien plus qu'à l'accoutumé. 

Ou peut-être que dans le cas d'Harold, c'est qu'il ne se remet de la dernière visite des extraterrestres. Il est certes revenu sain et sauf de son enlèvement, mais il commence à en avoir marre de l'acharnement que ces créatures ont avec lui. Heureusement, ces derniers temps, son fils Kepler lui menait moins la vie dure. 

En effet, après sa spectaculaire et rapide pousse de cheveux précédente, Kepler multipliait les efforts pour s'humaniser à nouveau. Cela se passait en ce moment par la sociabilité et Kepler cherchait à nouveau à se faire des amis, non pas à les effrayer et les traumatiser, comme il le faisait auparavant. Et avec quelques efforts, ses actions portaient des fruits pour le plus grand bonheur de son père.

Dans cette ambiance morose à l'odeur de d'encens et de cercueil, l'Hiver arriva et les premiers flocons tombèrent sur une maison encore en deuil.

Quant aux fantômes des maris décédés, ils continuaient leurs petits plans pour tenter de terrifier Patience. Peut-être avaient-ils abandonnés l'idée d'une action de groupe, mais chacun d'eux semblait avoir sa propre méthode, plus ou moins efficace, pour faire peur à la vieille femme et sa famille...

" Génial ce jeu-vidéo ! Cela faisait une éternité que je n'y avais pas joué... Oh zut, elle est là. OooUUUuh ! Patience, tuuuuu vas mourir !

Patience soupira. - Ce n'est pas comme ça que tu vas me faire peur, mon pauvre Shaun, déjà de ton vivant avec ton charisme d'huitre, tu ne faisais pas peur aux oiseaux... Alors une vieille chouette comme moi... Retourne donc dans ton urne et laisse moi regarder mon émission culinaire tranquille !

- AAAAAAAAAAAAAh !

- Mais qui vient de crier comme ça ?!

Kepler arriva en courant dans le salon, talonné par le spectre de Justin.

- Mamy ! C'est lui ! Celui que j'ai tué !

- Justin, n'as-tu pas honte ?! Patience s'adressait au spectre. Ce n'est pas mon pauvre petit-fils le responsable de ta mort. Cesse de t'en prendre à lui ! 

- Oh, mamy je m'en veux tellement...

- Shhhh, Kepler... tu n'as pas à t'en vouloir... C'est à moi d'avoir des remords, je t'ai utilisé sans vergogne et maintenant ils s'en prennent aussi à toi... Je suis l'unique responsable et c'est moi seul que vous devez tourmenter ! Dit Patience bien haut que toute oreille morte puisse entendre. "

Une fois le deuil terminé, il était temps pour Patience d'aller récupérer sa nouvelle proie. Elle alla donc faire une petite visite à Lang. 

" Toi... Tu reviens me voir que maintenant ? Mais ça fait combien de temps que tu m'a laissé en plan ?

- Comprend moi Lang... Il y a eu la mort de Justin, il fallait respecter un temps de deuil, sinon on allait jaser...

- Oh, mais l'on jase bien sur Justin et toi Patience... un météore filant droit sur lui, certes on ne peut pas t'imputer cette mort là, mais à Twinbrook les gens t'appellent la vénéneuse... car les hommes dépérissent en ta présence !

- Mais tu ne vas pas écouter ces ragots ridicules Lang ?!

- SI, je l'ai écoutes ! Même si tu m'a séduites avec tes charmes, je ne vois que fards et artifices en toi ! Tu me dégoûtes ! Je ne veux plus te voir !

- Tu n'as pas honte de t'en prendre à une pauvre vieille femme, comme ça ?

- Hmm, vieille femme, jeune femme avec toi, on ne sait jamais ! Tu te caches derrière les apparences et tu es dangereuse ! "

Même dans une autre ville, La réputation de Patience semblait la suivre. Les hommes avaient peur d'elle, comme ils l'admiraient également. Quelque chose de plus attirant et effrayant que les appâts des âges la rendait attractive. Même si pour Lang, en résultait pour le moment un certain dégoût. Si Patience voulait reconquérir ce coeur perdu, il fallait s'expliquer, le perdre dans des explications sentimentales, alourdir les sacs des facteurs de lettres roses, chauffer les lignes téléphoniques et espérer qu'il change d'avis.

Son karma en avait pris un sacré coup, même son fameux baiser mortel de charmeuse de serpent échouait en ces temps d'incertitudes.

Alors, loin de ses légumes chéris et endormis et loin des hommes, elle vivait recluse avec les membres de sa famille, éprouvant un autre des ses passages à vide, dans son existence toujours plus compliquée de mangeuse d'hommes. 

Les disparus vaporeux, eux continuaient le travail de minage du moral et du sommeil de la famille, toutes les nuits. Ils étaient de plus en plus présents et ce n'était plus que Patience qui avait des nuits blanches, Harold en souffrait également. Heureusement pour lui, dans sa constitution d'Alien, Kepler n'éprouvait pas le besoin de dormir. 

Mais ce train-train quotidien ectoplasmique fut bientôt balayé par un vent nouveau, presque un vent de folie. Quant un jour, on vint frapper à la porte de Patience. 

" Heu... Bonjour ! Je n'attendai personne ?

- C'est que je suis... un admirateur ! Jeffrey Castor pour vous servir, mademoiselle Renoir ! Tenez,ces fleurs sont pour vous ! 

- Ca ! Oh bah, ça ! C'est pas tout les jours qu'un bel inconnu vient me courtiser à ma porte... C'est plutôt l'inverse qui se produit d'ailleurs... Mais merci ! Ces fleurs sont magnifique ! "

Quelques temps de parades amoureuses plus tard, Patience et Jeffrey s'étaient déplacés dans la chambre pour plus de discrétion. Quoi de mieux qu'une magnifique chambre avec des portes vitrées et une fenêtre immense qui donne sur la terrasse pour se faire courtiser ?

" Alors que voulez-vous réellement, mon cher ?

- Vous ne devinez-pas ? Dit Jeffrey avec un regard pénétrant. "

" Olala ! Quel homme ! "

La déception que représentait Lang était passé. Jeffrey était rentré dans la vie de Patience, tout seul comme un grand - ou plutôt comme un insecte attiré par le nectar d'une plante carnivore. Quand un beau jeune homme se présente ainsi à sa porte, il ne fallait pas laisser sa chance passer. Et cela Patience allait le démontrer à nouveau lors de sa prochaine rencontre avec ledit Jeffrey. 

" Salut, poupée !

- Oh non, pas toi De André ! De tout mes précédants époux, tu es bien le pire ! Tu es celui dont la disparition malheureuse m'a le plus réjouie !

- Mais je suis là pour te servir Poupée ! Tu ris encore et tu mord encore la vie à pleine dent, mais celle-ci s'écoule ma chère... Tôt ou tard, de notre fait ou de celui du temps, tu nous rejoindra dans la tombe... alors profite bien, tu ne survivras peut-être pas à un autre mariage... "

 Alors, peut-être encore plus pressée par les menaces du fantôme de De André, elle se persuada de mettre le grappin total sur Jeffrey la prochaine fois qu'il passerait les environs. Alors dès que le malheureux passa en faisant du jogging dans le quartier, Patience lui tomba dessus : 

" Jeffrey ! Jeffrey ! Attend, j'ai quelque chose à te dire !

- Oui, Patience ?

- Veux-tu m'épouser ?

- Oh, bah, heu... oui ! Oui, bien sûr !

- Et tu veux aussi te marier avec moi, maintenant ? Tu ne briserais pas un si magique moment d'amour ?

- Non ! Enfin, je veux oui ! Je veux t'épouser ! "

Et voilà comment Patience prit son dixième époux, dans un jardin enneigé et sous le regard éberlué d'un rongeur. Quoi qu'en disait la rumeur à son propos, Jeffrey semblait très heureux de son sort, alors autant profiter de la situation ! 

" Je suis marié à Patience Renoir..." Fit Jeffrey avec un soupir d'aise, un fois la bague au doigt.

Bon, même si ce mariage doit apporter bonheur  à nos "jeunes" mariés, du moins au début uniquement pour Jeffrey, tout ne se passait pas exactement comme prévu. Jeffrey se comportait étrangement avec sa femme. Il se glissait derrière elle pour l'effrayer à la manière des fantômes du foyer, mais aucune réaction ne venait de Patience, bien trop habituée à ces exercices, de telle manière que son cœur ne réagissait plus à ce genre de surprise. 

D'autres fois, dans le confort du foyer, Jeffrey tenant les mains de sa promise, arborait néanmoins un sourire carnassier qui pourrait inquiéter la famille, si ils n'en n'avaient pas vu de semblables sur le visage de Patience. 

" Mais mon petit Jeffrey ! Sais tu que je ne connais même pas le boulot que tu fais ?

- Je suis... fossoyeur ! Fit il en fixant un regard soutenu à Patience. "

Du côté des autres membres du foyer, vivant ou non, on continuait de vivre et de hanter, chacun de son côté :

" Fiiiiiiistoooon...

- Ah ! Tu vois Shark, quand je te disais que cette maison est hantée ! Et ce fantôme-là, je peux te dire qu'il s'acharne particulièrement sur moi !

- Heu... papa, tu peux me dire qui est cet homme en pyjama avec toi ?

- Heuuuu... C'est Shark, un ami ! Je l'ai invité à dormir !

- Je crois que je ne veux pas en savoir plus ! Termina Kepler. "

Mais,  malgré toutes les tentatives médiocres des fantômes pour effrayer la famille, les choses suivaient son cour. Le temps continuait de penser sur la famille, sauf peut-être sur Patience. Grâce à cela, en ville, son surnom était passé de la plante vénéneuse à l'increvable. Et c'est ainsi que dans ces journées d'Hiver que vint l'anniversaire de Kepler. Cela surprit un peu tout le monde, un peu occupés à autre chose et il n'y eu pas de fête : 

" Oulà, qu'est-ce qui se passe ? Je vois plein d'étoiles ? Est-là d'où je viens ? Non je suis terrien !

- Mais, non ! Tu es en train de grandir ! S'écria Shark, surpris.

- Encore vous ? Mais vous êtes de plus en plus présent à la maison ?! A cette heure de la matinée en plus ?

- Heuuu... une diversion, une diversion ! Ah oui ! Suis-je bête ! VENEZ TOUS KEPLER DEVIENT ADULTE ! "

Et ce fut ainsi que le petit rejeton extraterrestre d'Harold devint une grande personne. A cette nouvelle étape de la vie, il ne changea pas trop physiquement par rapport à son adolescence. Mais il développa une sensibilité particulière pour l'Art, qu'il nourrissait en lisant des livres et en visitant des musées. Il souhait également faire carrière au centre scientifique de la ville. 

Pendant ce temps-là du côté des fantômes :

" Pfff, tous aussi inutiles les uns que les autres ! Je me demande ou Patience est allé vous chercher ? Sérieusement ? Vous pensiez que ce gars qui travaille au cimetière allait avoir plus de chance que nous à faire disparaitre de la terre des vivants Patience Renoir ?! Il va bientôt être dans une urne ou sous terre, comme nous tous ! "

Du côté de chez Patience, il était déjà de passer à autre chose. Comme De André le fantôme, l'a avertie, elle n'avait plus la vie devant elle. Il fallait donc se dépêcher pour continuer d'envoyer à la tombes d'autres hommes. N'était-ce pas l'unique but de sa vie ? Restait à trouver l'amant. Lang ! Bien sûr, pourquoi ne pas tenter de faire retomber Lang dans ses bras graciles ? Quelques instants plus tard, elle était déjà à sa porte : 

" Hé bien, maintenant, je peux t'appeler mon vieux ! L'âge ne t'as pas raté ! Tu veux que je te dise ? Tu fait encore plus vieux que moi ! Railla la veuve.

- Il faut bien passer par là. Nul n'échappe à l'âge... Soupira Lang.

- Allons, j'espère que tu as réfléchi à tes bêtises ! Et puis il ne peut plus y avoir de questions d'écarts d'âges entre nous !

- Eh bien... "

" Mais, c'est pas vrai ! J'en était sûr de ça ! On ne peut pas te faire confiance ! Dès que j'ai le dos tourné, tu vas faire des petites affaires en secret ! 

- Jeffrey ?! Tu m'a suivie ? Mais quel psychopathe, tu fais !

- Nous n'étions pas heureux ensembles ? Ces quelques jours de vie conjugale ne t'on pas satisfaite ?

- On va rentrer Jeffrey et on va discuter de ça au calme, d'accord Jeffrey ?

- Ouais, bonne idée, ne faites surtout pas comme chez vous ! Lança Lang, visiblement surpris. "

De retour au doux foyer, Jeffrey et Patience laissaient éclater leur colère. La rage de Jeffrey coulait sur Patience comme l'eau sur le plumage d'un canard. Elle avait entendu tellement de fois ce discours et cela avait été bien pire qu'avec ce bleu de Jeffrey. Pendant qu'il déversait sa colère sur elle, elle répliquait mollement à ses invectives. Mais dans son cerveau tout marchait à grande vitesse. Il fallait trouver un moyen de se débarrasser de lui proprement et discrètement. Ca c'était plus difficile, la maison était de plus en plus peuplée et visitée. Quelle idée idiote avait-elle en engageant une bonne !

" Bon, ça suffit pour le moment. Il faut que je me calme et qu'on discute sérieusement. Je vais me débarbouiller dans la salle de bain.

- Celle avec la baignoire et les murs insonorisés ?

- Bah, oui c'est la plus proche, je vais aller dans la petite salle de bain à l'autre bout de la maison ! Fit Jeffrey sans comprendre.

- Comme tu veux. Minauda la veuve"

Elle l'avait eue en un éclair son idée. Bancale, mais pour Jeffrey ça suffira bien. 

CLIC CLAC

" MAIS PATIENCE ! OUVRE CETTE PORTE TOUT DE SUITE ! PATIENCE ! Oh, mon dieu, elle m'a enfermée et personne ne peut m'entendre ! Qui est assez fou pour faire une salle de bain qui se verrouille de l'extérieur ! "

Mais aussi amer étaient les plaintes et les cris de Jeffrey, personne ne sera là pour les entendre. La grande salle de bain avait été insonorisé pour des raisons narratives mystérieuses. De plus, pas une seule fenêtre était présente dans cette pièce-là de la maison. Jeffrey n'allait pas s'échapper par les canalisations ! Il était fait comme un rat ! Et il regrettait déjà bien le caveau du cimetière où il travaillait. 

" Pourquoi, on n'a plus accès à la grande salle de bain, maman ?

- Des problèmes de canalisations. Ca finira par se régler tout seul au bout d'un certain temps. Et lui, c'est qui ? Ton petit copain ?

- Heuuu TEUHEUheuuuu ! M'man... "

Il fallu plusieurs poignées de jours pour la vie de Jeffrey s'éteigne dans sa prison, salle de bain. La faim le tenaillait de plus en plus et il n'avait aucun moyen de s'échapper. Et dans un dernier évanouissement, il vit la lumière blanche : 

"Hmnnnr... Au moins je meurt propre... Gasp. "

Ainsi mourut de faim, Jeffrey le dixième mari de Patience. Il arriva dans sa vie de manière surprenante et au bout de quelques jours il quitta sa vie, pour toujours. Peut-être sera-t-il plus efficace à la cause des fantômes, mort que vivant. Mais qui dit décès, dit Muerte ! 

" QUI A FERME LA PORTE DE LA SALLE DE BAIN ? IL FAUT QUE JE RECUPERD LE MORT ! JOLIE COLLECTION D'URNE, SOIT DIT EN PASSANT !

- J'arrive, j'arrive ! Fit joyeusement Patience, en route pour rouvrir la porte de la salle de bain. 

- JEFFREY CASTOR RENOIR. VOTRE HEURE EST ARRIVEE PLUS TOT QUE PREVUE. C'EST TRES COMMUN POUR LES HOMMES DE CETTE MAISON. VOUS ÊTES MORT DE FAIM. SUIVEZ LA LUMIERE ET PRENEZ LA FILE D'ATTENTE. DES STANDS A HOT-DOGS CELESTES SE TROUVENT A VOTRE DROITE... VOILA.

- Harold soupira. Encore un mort dans la maison... Mais au moins la salle de bain est de nouveau libre. Bon il peut partir maintenant l'épouvantail, là ?

- VOUS DESIRIEZ QUELQUE CHOSE, MADAME RENOIR ?

- Non, rien. Je voulais juste vous remercier pour ce travail si efficace que vous opérez avec mes maris. Sincèrement, je me demande ce que je ferais sans vous ! 

- C'EST JUSTE MON TRAVAIL, MADAME RENOIR. A TANTOT. "

Cet "à tantot" avait pris une résonnance particulière dans le vieux cœur de Patience.

A SUIVRE !

Pour Patience, il s'agissait maintenant de prendre amant. Pour se faire, il fallait tout d'abord de changer un peu de look.Elle décida de porter quelque chose de plus sage que sa tenue "pimp" de veuve noire. Et pour l'occasion, elle s'hasarda à nouvelle coupe de cheveux. Ses vêtements lui donnaient l'impression d'être un vestige vivant d'une autre époque mais lui plaisaient beaucoup ; elle tenta donc de se rajeunir un peu en estompant rides et cheveux blanc. Le résultat était là, c'est l'essentiel.Il était temps de se mettre en chasse. Patience avait jeté son dévolu sur Lang, un des anciens colocataires avec qui vivait Justin. Elle connaissait bien la maison, elle et Harold l'ont fréquentés un moment, lorsqu'il fallait faire la cour à Justin. Mais d'autres temps étaient venus et c'était maintenant à Justin d'être trompé. Et Lang sera l'instrument qu'utilisera Patience. Elle avait rodé ses vieux tours. Sous la pluie battante, elle arriva chez les colocataires. Lang semblait seul. 

" Oh Bonsoir, Madame Renoir. Comment va Harold ?

- Il va bien. Mais moi, suis trempée ! Mon vieux parapluie m'a lâché en cours de route !

- Mais ne restez pas comme ça ! Rentrez avant d'attraper du mal !

- Comme c'est gentil à vous ! " Fit Patience, un peu sournoisement, en se précipitant vers le porche. 

" Brrrr, je suis transie de froid et si fatiguée... La compagnie d'une dame âgée ne vous dérange pas, Lang ?

- Heuuuuuu... "

" Je ne sais vraiment pas si c'est une bonne idée...

- Mais si ! Mais si ! "

" L'amour est d'une logique incompréhensible Lang. Il nous tombe dessus et plus aucune échappatoire n'est possible !

- C'est que...

- t-t-t ! Laisse moi faire... "

Comment échapper aux griffes de la séduction ? C'était une question que Lang s'était arrêté de se poser. L'amour est un concept abstrait, mais dans ce monde il frise la simplicité enfantine. On discute, on se drague, la relation augmente et hop ! L'amour pointe le bout de son ventricule. Il est élémentaire, mais aussi magique, car capable de rendre une vieille femme complètement irrésistible. D'un autre point de vue, cet amour naissant entre Patience et Lang pourrait être confondu avec un guet-apens. 

Pendant ce temps-là, au foyer, Justin expérimentait les joies du troisième-âge. Cela ne pesait pas dans la balance pour le garder en vie plus longtemps. Il était déjà temps de passer à la seconde partie du plan de Patience : la révélation de l'adultère. 

Comme la journée d'Halloween approchait, Patience au l'idée d'organiser pour cette journée spéciale, une fête costumée. Il fallait choisir les invités et surtout éviter de faire venir les ex-femmes des maris de Patience, qui étrangement haïssaient notre pauvre vieille veuve. Mais aussi incroyable que cela puisse paraitre, elle n'avait pas que des amants où des ennemies. Quelques personnes s'était attachée à elle, malgré son sale caractère. Lang était bien entendu de la soirée, étant le clou du spectacle. Justin prit un costume de hot-dog, tandis qu'Anna-Liza avait celui d'une cuisinière. Quel mauvais goût ! Patience se rappelait très bien que c'était cette Anna-Liza qui fricotait avec Justin, la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. 

Arnold Racket était aussi de la partie. C'est le fils de Dennis, l'époux n°7. Comme il s'entendait bien avec Harold, il avait été invité. 

Profitant de la distraction que procurait la fête à tout le monde, Patience s'éclipsa dans la salle de bain avec Lang. L'on dira de Patience que  c'est une bien mauvaise hôtesse d'abandonner ainsi ses invités, d'autres diront qu'elle est si attentionnée qu'elle les accompagnes même jusqu'aux toilettes. Mais tout de même, cela fait un moment qu'ils sont là dedans ! Et c'est à Justin de s'inquiéter. Alors il entra dans la salle de bain et s'écria :

" Patience ?! TOI et LANG ?! "

Sa remarque fit également accourir Harold, étrangement. 

" Mais comment t'as pu me faire ça ?! Je pensais qu'on avait des sentiments l'un pour l'autre !

- Mais c'est que...

- Et avec ma MERE en plus ?! Comme si que mon pauvre esprit n'était pas assez traumatisé !

- Tu n'as pas honte ? Dit Justin au même moment. Tu fais des cochoncetés avec un jeune homme dans mon dos ! On reparlera de ça Patience, mais après. On organise un fête je rappelle ! OH, mais c'est pas grave ! Tu passes du bon temps, toi ! "

Bon, juste un moment sur la sexualité d'Arnold. Je suis du genre à laisser les Sims choisir pour eux la plupart du temps, sauf quand il s'agit d'éléments importants de l'histoire comme les épouses des Renoir. Ici, l'élément central c'est Patience. Alors, Harold est libre. il a choisi tout seul d'être attiré par les hommes, je ne l'ai pas contrarié. J'ai trouvé que ça lui allait bien. Par contre j'avais un peu oublié qu'il avait eu une relation avec Lang, d'où cette scène surréaliste qui j'espère n'arrive pas souvent dans la réalité !

Il fallait ensuite faire bonne figure. Les invités étaient occupés et n'avait pas eu vent du scandale dans la salle de bain. Lang était un peu retourné par tout ce qui venait de lui arriver. Il n'avait plus vraiment l'impression d'avoir le contrôle de sa vie. Mais un autre évènement allait détourner l'attention des invités de la fête d'Halloween. 

" Bah, qu'est-ce que lui arrive à cette vieille peau d'Anna-Liza ?

- Je crois qu'elle nous quitte pour un monde meilleur, mamy.

- Alors, c'est comme ça qu'on meurt de vieillesse ? Je n'avais jamais vu avant ! BEST HALLOWEEN EVER ! C'est comme ça que disent les d'jeuns ? Hein, Kepler ?

- ...

- NOOOOOOOON ! ANNA-LIZAAAAAA ! Pourquoi, maintenant ?

- Oh, c'est bon ! C'est la première fois qu'il voit quelqu'un mourir ou quoi ? Soupira Harold.

- J'avoue, contiens-toi un peu Justin, c'es juste un décès à la maison. C'est pas comme si c'était la première fo... "

Pendant ce temps, dans la salle de bain, quelqu'un avait le trac : 

" BON CALME-TOI. C'EST PAS TA PREMIERE FOIS. BON OK IL Y A DU MONDE ET C'EST ENCORE UNE FOIS CHEZ NOTRE MEILLEURE CLIENTE. ALORS SERVICE IMPECCABLE, CELA FERA DE LA PUB POUR NOTRE SERVICE. C'EST PARTI ! "

" BONJOUR MADAME RENOIR, BONJOUR TOUT LE MONDE. ICI LA MUERTE POUR VOUS SERVIR. OU EST L'AME A RECUPERER ?

- Tu peux la rater, elle est juste-là ! Railla Patience.

- AH OUI. POUSSEZ-VOUS. MADAME ANNA-LIZA LENIGME, VOTRE HEURE EST VENUE. PRENEZ LE TUNNEL BLANC ET SUIVEZ LA FILE D'ATTENTE. VOILA. NOUS TENONS A RAPPELER QUE NOS SERVICES SONT 24H/24 ET 7J/7 ET COMPLETEMENT GRATUITS. PASSEZ UNE BONNE SOIREE ET A TANTOT ! "

La fête s'essouffla bien vite après cette attraction. Ce qui n'empêcha les invités d'avoir passé un bon moment, peut-être exception faite d'Anna-Liza Lenigme. Une fois la maison vidée, il était temps pour Justin et Patience de s'expliquer. 

" Non mais tu n'as pas honte de toi ? A ton âge on devrait être un modèle de vertu !

- Oh, mais je fais ce que je veux, je ne suis pas un objet, Justin, je suis libre de mes actes !  

- Mais comment ai-je pu t'accorder ma confiance ? Qu'ai-je été naïf ! Tu trompais ce pauvre De André avec moi et tu me fait subir la même chose avec Lang ! C'est tout ce que tu as du faire de ta vie ! Combien  de cœurs d'hommes as-tu détruite ? Jouer avec les sentiments des hommes et les faire souffrir ! Tu me dégoûte ! Je part sur le champs, je ne peux pas rester ici, j'ai besoin de réfléchir ! "

Avant de terminer la journée, il restait une dernière chose à faire pour Patience. L'étape suivante de son plan pour faire disparaitre Justin. L'obligation qu'elle avait obtenue de Kepler pour l'aider était nécessaire.

" Bon, mon petit. Commença Patience en s'asseyant à côté de son petit-fils. C'est maintenant que je vais avoir besoin de toi. Tu te rappelles notre petit engagement ?

- Oui, oui... mais je ne sais pas si j"en serais capable !

- Mais tu m'a dit que tu pouvais le faire !

- Oui, enfin je l'ai dans un livre c'est tout ! Je ne pouvais pas  essayer de faire une telle chose à l'école ou en ville, cela serait une catastrophe !

- Pour cela ne t'inquiète pas. Mamy a un joli terrain dégagé ou il avait une drôle de piscine. Je proposerais une rencontre pour discuter à Justin, comme je l'ai fait pour De André et toi tu feras ton...petit truc !

- Très bien... soupira Kepler. "

La rencontre proposé eut lieu quelques jours plus tard. C'était presque au beau milieu de la nuit, mais cela n'avait pas éveillé la méfiance de Justin. Le ciel était clair et Kepler était prêt. 

" Pouf, pouf, ça me fatigue la marche, moi. Tiens, Kepler ? Mais ce n'est pas ta grand mère que je devais voir ?

- BZZZZZZZZ, heuuuu si, si elle arrive bientôt ! Ne bouge pas Justin, elle arrive ! "

" Moi... il... faut que... je... parte...  " Termina bien difficilement Kepler, tandis que Justin semblait tout à coup fasciné par le spectacle des cieux. 

" Oh, quelle jolie constellations ! Et là ! Une étoile filante ! Il faudrait que je fasse un vœux ! "

" Douce et belle étoile, protège moi du mal et..."

Apparemment Justin n'avait pas appris à l'étoile que les étoiles filantes étaient des débris météoritiques qui brûlaient dans l'atmosphère. Et souvent ils annonçaient la venue d'un copain encore plus gros. 

En un instant, Justin avait quitté ce monde, un cratère énorme avait pris sa place, rassemblant tous les voisins. Le ciel avait rendu son jugement, une météorite ne tombe pas tous les jours directement sur la tête d'une personne. Quelqu'un là-haut en avait après ce pauvre Justin. Et c'en était fini de lui. Mais les gens ne se doutaient pas que ce quelqu'un la haut était l'allié, d'une vieille femme qui paraissait à peu  près innocente aux yeux de tous. Qui pourrait faire le rapport entre la pauvre veuve et une pierre vengeresse de l'espace ? En attendant, le Kepler, lui était tellement épuisé par son action télékinésique qu'il était en train de se recharger au milieu de la rue. Au milieu de lui, l'émoi et la peur produit par la chute du caillou dans le quartier. 

C'était maintenant à la muerte de faire place nette. En des millénaires de carrière, elle a du en voir des morts sordides, maladies, massacres, guerres, folies des Sims, meurtrier en série, mais des victimes d'aérolithes, c'est toujours un peu spécial, car c'est si rare.

" QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE FOUTOIR ?!! C'EST UN VRAI PUZZLE ! "

" VOUS AVEZ DE LA CHANCE MONSIEUR, J'AI BIEN CRU NE PAS POUVOUR VOUS RECONSTITUER !

- Si j'ai de la chance, alors...

- ALLEZ, DIRECTION L'ETERNITE ! OUI, OUI C'EST A DROITE, LA ! "

Patience arriva un peu après, pour constater les dégâts. Les curieux étaient partis chez eux, visiblement peu distrait et traumatisés par le spectacle d'un corps céleste écrasant un corps terrestre. Elle déclama donc son discours assez fort pour qu'ils puissent entendre : 

" Mon pauvre, Justin on était à peine mariés ! Quel destin impur s'abat sur nous ! Et moi qui voulait me réconcilier avec toi ! On dirait que le ciel n'en avait pas voulu ainsi ! Vil météore... Et plus bas. Oooooh, mais c'est que ça doit valoir un paquet d'argent, ce truc ! "

Et c'est ainsi que Justin, monsieur n°9, rejoint la clique des époux décédés de Patience. Faute de place, il rejoint De André en bas de la maison.

Pendant ce temps là, Kepler était revenu à la maison, visiblement épuisé. Il n'avait pas pu faire un pas dans la cuisine, qu'il fallait déjà se recharger. Harold, son père, visiblement inquiet, lui demanda pour quelle raison il était dans cet état. La réponse de son extraterrestre de fils ne lui plu pas du tout. Une fois Patience revenue, il se jeta sur elle, visiblement en colère. 

" Je ne veux plus que tu te serves de mon fils pour tes manigances ! Cela ne t'as suffit de me prendre Lang ! J'avais des sentiments pour lui ! Il faut aussi que tu manipules mon fils ! Comme si, il n'avais de souci avec son identité, il faut que tu l'encourages à faire n'importe quoi avec ses pouvoirs d'extraterrestres !

- Ecoutes. Pour Lang, je ne savais pas. Je ne suis pas le genre de mère à s'occuper en permanence de la vie de son fils, tu dois bien le savoir, ça ! Pour Kepler, c'était un deal, il ne me doit plus rien. Et je te jure que je ne savais que cela allait l'épuiser comme ça ! Je suis désolée !

- Très bien ! Mais fait-nous de l'air à Kepler et à moi. Tu pourras faire toute tes combines, avec Lang si tu veux, je m'en fiche, mais laisse Kepler et moi en dehors de ça ! "

Harold avait craqué, il n'étais pas habitué à crier sur sa mère, mais si celle-ci à la chair dure, cela lui faisait quelque chose. Il se mit à sangloter avec Kepler qui à voir son père dans cet état, s'était aussi mis à pleurer.

" Sniff, sniff, j'avais des rêves moi ! Je voulais être chanteuse à Starlight Shore, pas une simple fille de ferme, ici ! Puis tu es arrivé dans ma vie et tu es devenu mon fils, tu me considère comme ton père, hein ?

- Mais oui ! Mais toi, papa... tu m'aimes, hein ?

- Oui, c'est que tout ces trucs d'extraterrestres, ça me fait peur ! J'ai peur que tu oublie qui tu es ! Tu seras toujours mon enfant, élevé en tant que tel, Kepler, je ne veux pas que tu l'oublie !

- Oui, papa !

- Et promet moi, d'oublier tes lubies d'aliens, Kepler. Si tu es ici, c'est que tu es humain, d'accord ?

- D'accord papa. Pour toi j'essaierais d'être pus humain ! "

- C'est vrai ? Comme je suis content ! "

Et c'est ainsi que Kepler s'engagea lui même vers la voie de l'humanité. Son expérience d'extraterrestre avait été assez déplaisante et avait mis son père dans un sale état, c'était bien sa dernière volonté que de lui faire du mal. Pour lui, être humain, c'est d'abord une question d'apparence. Il ne pouvait pas faire grand chose, mais il pouvait tenter de se rendre moins effrayant. 

Mais, malheureusement pour Harold, les agissements célestes de son fils avaient été repérées par les autorités concernés...

Et cela risquait de ne pas lui plaire :

" Oh, mais c'est pas vrai ! Mais vous n'avez pas d'autres victimes à tourmenter ?

- FaUT QU'On PArlE ! "

" Et on pouvais pas faire ça sur la terre feeeeermeee ?! AAAAAAAH ! "

Quelques instants de vol spatial plus tard : 

" Tout ça pour me dire ça ! J'espère que je n'ai pas encore un bébé dans le ventre ! "

A SUIVRE !

Après le tumultueux anniversaire de notre vert Kepler, la révélation a été, qu'en grandissant, son côté extraterrestre avait pris le dessus. Glabre aux globes oculaires obscurs, Kepler semblait plutôt descendre d'un OVNI pour s'en prendre à des vaches laitière, qu'avoir passé toute sa jeunesse sur la terre des Sims...

Son comportement était d'abord psychologique : se sachant être un extraterrestre, il a voulu se comporter en tant que tel. Il s'habillait extraterrestre, portant des tenues de plongées aux couleurs fluo et se fabriquant des vêtements à partir des rebuts de l'armée. Il joua tant et si bien l'alien, qu'il se persuada d'être étranger en cette planète. La nourriture qu'antan il adorait, ne lui évoquait plus rien et il s'imaginait les délices que devaient manger ses semblables. Il passait aussi souvent ses nuits, l'œil fixé au télescope, mirant la profondeur des cieux. 

La vie au sein du foyer de la veuve noire se déroulait dans un rythme bien plus tranquille qu'auparavant. L'âge avançant, Patience avait arrêté les deux meurtres pas semaine et toute la famille profitait assez sereinement de la vie.

Tous les jours de courrier, le facteur arrivait, tremblant devant la boite aux lettres familiale, sachant son destin inéducable. Il savait qu'une fois encore, Socrate le chien, dans toute sa sagesse philosophique, allait le poursuivre pour tenter de lui mordre le fessier. Il était dit que l'ennemi naturel du facteur était le chien.

Dès qu'il en avait la motivation, Harold battait la campagne à la recherche de fourrures, d'écailles et de plumes. La nature n'était pas farouche en ce monde et il serait bête de ne pas se faire un peu d'argent avec. 

La vieille veuve pleurait toutes les larmes de son vieux corps. Entre les grêles et les fortes chaleur du début de l'été, son cher potager en prenait un sacré coup. Celui-ci est, peut on le deviner, le véritable amour de Patience. C'est avec lui qu'elle passait le plus de temps, qu'elle devait ses plus beaux moments de bonheur et ses plus grandes douleurs. Même si courber son dos pour recueillir le fruit de la terre était de plus en plus douloureux pour elle, la réussite de ses récoltes était le plus beau des salaires et le plus efficace des onguents. Depuis quelque temps, elle s'était même mis à développer ses talents culinaires avec plus ou moins bien de talents.

Mais l'histoire n'était pas terminé, elle continuait inlassablement, tel le cycle de la vie... et surtout de la mort. De André, trompé, dévoyé et noyé, il s'agissait de faire entrer Justin dans la vie Patience et de l'attacher... à elle. Ses horaires de gardien du cimetière ne l'obligeant qu'à travailler dans l'obscurité, il était relativement disponible en journée et on l'invita à la maison. 

" Justin ! Tu n'as pas appris la terrible nouvelle ? De André est mort !

- Qui ça ?

- Mais mon époux ! Enfin, ex-époux et désormais cadavre !

- Ah oui ! Mais j'avais un peu oublié que tu étais mariée, cela ne se voyait pas trop. Bref, toutes mes condoléances...

- Sa disparition m'a beaucoup touchée ! C'est un sale coup pour moi ! Je le quitte le soir et le lendemain, il n'est plus de ce monde ! Je pense que tu comprend que j'ai besoin de...

- De quoi ? Demanda Justin.

- DE COMPAGNIE ! Si tu vois ce que je veux dire...héhéhé... Insista-t-elle lancinante. "

Et ils se lancèrent dans les ébats buccaux, juste à côté de Kepler :

" J'essaye de faire mes devoirs ! Alors si vous pouviez...

- C'est vrai que j'ai aussi des devoirs à accomplir... annonça Patience.

- Et quels genre ? Se demanda Justin.

- Mes devoirs... d'amante ! "

Et ils glissèrent dans le lit et dans les draps pour accomplir, bah heuuu, vous savez très bien ! Ce à quoi Patience doit être très expérimentée pour toujours autant réussir à séduire l'homme. Mais évitons de nous mettre d'horribles images en tête et procédons à une ellipse... Notre couple dormait tranquillement lorsque le froid se fit subitement sentir dans la pièce. Le courant d'air éveilla notre couple qui nota comment l'endroit était beaucoup plus lugubre qu'au temps de leurs ébats. Patience alluma la lumière : 

" AH ! Encore ces sales fantômes qui viennent me gâcher mes nuits ! Soupira la veuve.

- F-f-f-an-t-t-t-ômes ? Tremblota Justin.  Je les détestes !

- Tu es fossoyeur, tu travailles de nuit et tu as peur des fantômes ? Quel comble !

- Désolé, mais je vais devoir partir, fit-il un peu vexé.

- MAIS REVIENS ! "

" Tout ça c'est de ta faute, stupide ectoplasme de Felipe ! Vous pouvez pas me laisser zigouiller des hommes plus tranquillement ? Ca vous fait plus de petits copains pour jouer  ! Plus on est de fous, plus on rit !

- ZZZzzz hmmm... Non. Répondit simplement Felipe dans son sommeil.

- Vous allez vraiment me mettre des bâtons dans les roues, maintenant ? Vous ne pouviez pas faire ça, genre, des années auparavant ?

- ZZZzzzz, hmmmm... oui...

- Pfff ! Aussi inefficaces dans la mort que dans la vie ! "

Tandis que Patience était aux prises avec ses ex-maris fantomatiques, les autres membres de la famille avaient aussi leurs problèmes. Socrate le chien était de plus en plus agressif. 

Harold pensa que le comportement de son chien était peut-être du à sa solitude. Mais il était de plus en plus farouche : en plus de poursuivre le facteur, il devenait irascible et refusait que l'on touche à sa gamelle. Harold décida de lui trouver un compagnon de jeux qui lui tienne un peu compagnie. C'est comme ça que Gratouille entra dans la famille Renoir.

En voyant pour la première fois ce chien, Harold s'était dit que le refuge lui avait refilé la pire créature qu'ils avaient pu dégotter. Sérieusement, qui appelle son chien "Gratouille" ? C'était un signe, un avertissement, la bestiole servait de paquebot de croisière à une colonie de puce. Et puis noir comme il était, Harold était persuadé qui était le chien d'un ramoneur qui s'en servait pour nettoyer des cheminé. Alors la première chose que connu Gratouille de la maison des Renoir fut la baignoire.

Gratouille était encore jeune, mais il avait un don pour se salir très rapidement. Peut-être qu'on en ferait un meilleur chasseur que Socrate qui ne ramenait à la maison qu'os, plumes et feuilles mortes. Du côté de chez Kepler, malgré ses aspirations extraterrestres, il cherchait aussi à s'intégrer à la vie de son lycée. Enfin il était bien obligé d'avoir des interactions sociales avec ses camarades de classe. Depuis qu'il s'était approprié son identité d'alien, une partie de sa classe était traumatisé par sa présence, tandis que l'autre était plutôt fasciné et trouvait cela cool d'avoir un alien dans la classe. Certains étaient même curieux à vouloir en savoir plus sur lui et sa famille. Ils risquaient d'aller de surprises en surprises. Mais l'une de ses camarades se hasarda à lui demander de faire des devoirs ensembles chez lui. 

" Et la vieille folle juste à côté de nous, c'est qui ? Chuchota la fille.

- Oh. C'est ma grand-mère, mais tu sais tu n'est pas obligé de chuchoter ! Mamy ? Donna voudrait savoir pourquoi tu portes ta grande tenue de soirée !

- Mais, c'est que, mon chéri, ce soir est le grand soir ! Je vais demander Justin en mariage ! C'est pour cela que je me suis faite belle !

- Elle se fiance à son âge ? Continua de questionner à voix basse l'élève.

- Bah oui. Je crois que ma grand-mère est une éternelle amoureuse. MAMY ! Donna te trouves ridicule, je crois !

- La jeune effrontée ! Vous les jeunes, vous n'y connaissez rien à l'élégance ! Franchement passer ses journées en tenue de scaphandrier ! Les modes étaient bien plus raisonnables lorsque j'étais jeune...

- On peut cesser de l'écouter maintenant, annonça-t-il. Elle va radoter. "

Mais le côté extraterrestre de Kepler reprit rapidement le dessus et il ne put s'empêcher de faire quelques "expériences" sur la malheureuse Donna. Rien de grave. Juste assez pour traumatiser un esprit à vie ; comme cela a été le cas pour l'infortuné Harold.

Pendant ce temps là, Patience préparait la plus romantique des rencontres. Lumière tamisé des réverbères voisins, vue sur la carrosserie de la voiture et sur le vieux pont. Le porche devant la maison était sans doute l'endroit le plus romantique du monde, après Venise tout de même.

" Justin, avant toute chose. Je tiens à ce que tu n'oublie pas que je suis une vieille femme riche. Et que t'attacher à moi par quelques moyens que ce soit, pourrait te rapporter gros lorsque je quitterais ce monde. Bon, cette introduction faite... il faut que je te demande : veux-tu m'épouser ?

- Ouuuuaouaaaa... répondit Justin, légèrement abasourdit.

- C'est un oui ? Attendit Patience.

- ...

- C'est un oui. "

Et les fiançailles furent scellés. Et comme il était tard, que Patience était fatiguée, que Justin devait sûrement consulter un thérapeute dans les minutes qui viennent, chacun regagna ses pénates. Une fois rentrée, Patience s'empressa d'annoncer la bonne nouvelle à son fils :

" Tu te rends compte ! On est fiancés !

- Oh. Excuse moi, maman de ne pas sembler partager ton bonheur. Mais c'est que j'ai vu tellement de fois cette bague à tes doigts pour autant de fiancés, que j'ai du mal à être surpris par ce genre d'évènements. 

- Bon je vais dans la salle de bain, puis aller dormir un peu, moi. Termina Patience. "

" KEPLEEEEEER ! Tu serais bien gentil... Ne laisse pas le cadavre de ta copine ici, s'il-te-plait ! Il serait temps que ta grand mère t'apprenne les bases élémentaires de la disparition des preuves compromettantes !

- Elle s'est juste évanouie, mamy !

- Ah. Et il faut l'achever, c'est un témoin encombrant ?

- Non, non, qu'elle rentre chez elle. On a école demain. "

Cet été orageux laissa place à l'automne aux doux coloris. L'automne ! Une saison propice à toute sorte d'enchantements ! L'enchantement des couleurs mais aussi celui des esprits. Les anciens pensaient que cette période de l'année, aux portes de l'Hiver, était celle ou le monde des morts et celui des vivants étaient les plus proches. Ceux-ci revenaient dans notre monde dans cette période pour y semer le trouble. Viennent de là, la fête païenne d'Halloween et la fête de la Toussaint. Alors dans une maison emplie à ras bord de spectres, il y a doutes qu'il risque de se passer pas mal de choses ! 

Cela arriva le soir, après une journée harassante pour Harold, à ratisser les millions de feuilles que perdait le saule du jardin. La nuit était tombé et il était temps pour Harold de passer un moment père/fils avec Kepler avec une bonne vieille soirée jeux-vidéos. Mais...

" MOOOOOON FIIIIIIIIIIIIIIIIILS ! Maugréa le spectre de Felipe en traversant à vive allure le salon.

- Mais qu'est que... Se demanda Harold. Oh non, un fantôme. On a rien inventé de mieux pour gâcher une soirée. Impossible de dormir tranquillement avec dans la maison. Surtout ce rose là, il me colle tout le temps lorsqu'il est de sortie !

- PAAAAAS LE TEEEEEEEMPS, trop faim ! Annonça Felipe en quittant la pièce. "

" Quoi il est là lui aussi ?! Je déteste les petits nouveaux ! Se plaignit Felipe. Vous n'avez aucun respect pour les anciens.

- Du calme Felipe ! Ce pauvre Dennis est l'un des nôtres aussi ! Rappelles-toi que nous devons nous unir ! Sinon tu veux un sandwich ? J'ai pillé le frigo de la veille Patience !

- Oh oui ! JE SUIS MORT DE FAIM, pour rappel ! "

" Allez Ratson, va jouer avec ta maitresse, elle sera contente de te voir. Il faut que papa aille voir les autres fantômes. Nous sommes plus puissant pendant cette période de l'année, il faut que nous arrivions à mettre de côté nos différents pour faire payer à Patience ce qu'elle à fait ! "

" Wouarf !

- Ratson, c'est toi, je reconnais ton odeur de poils... tu as la même odeur que ton premier maitre... Tu n'as pas honte de réveiller ta maitresse à de pareils heures de la nuit ? Mais attends un seconde ! Tu es mort avant qu'on déménage à Twinbrook ! AAAAAAAAAAAH ! Si toi aussi tu te mets à affoler le cœur d'une pauvre vieille femme !

- N'as-tu jamais eu un cœur Patience ?

- Oh, mais qui dit cela ! Oh. c'est toi...

- Patience comment as-tu pu me faire une chose pareille ! J'étais le premier ! Ne représentais-je rien pour toi ?

- Tu ne vas pas remettre cela sur le tapis Benjamin ?

- Si ! Comment as-tu osé noyer un autre de tes mari ? Qu'est-je de commun avec lui, là ? Fit dédaigneusement Benjamin vers le spectre De André.

- Hey ! Mec ! Je vaut mille fois mieux que toi ! J'ai profité à fonds de la vie terrestre moi au moins ! Je ne comptais plus le nombre de donzelles qui ont fait la lambada nocturne avec moi ! Et par lambada...

- Oooooh... C'est pas vrai... vous comptez vraiment m'empêcher tout le temps de dormir, hein ? "

Mais, malgré l'insistance des fantômes qui se prenait de plus en plus à ses nuits, Patience allait de l'avant. Malgré son âge qui avançait, elle voulait continuer la courses aux meurtres. D'où que venait cette passion morbide pour se débarrasser de ses époux ainsi, mélange d'amour et de mépris, cela faisait partie de sa vie depuis bien trop longtemps. Même si passé venait la hanter chaque fois que les étoiles brillaient haut dans le ciel, elle ne regrettait rien. Des remords, elle n'en avait guère et si les spectres la faisait souffrir, c'était bien plus physiquement que psychologiquement. La drôle de chose qu'était sa vie devait continuer : 

" Tu te rends compte, mon Harold, je vais me marier avec Justin, là sur la terrasse, vite fait bien fait et il rejoint notre belle famille !

- Oui, oui, maman... Une fois encore je m'excuse de ne pas me  montrer enthousiaste.

- Pffff, les hommes n'ont jamais compris mon bonheur ! "

Et la vieille veuve épousa Justin. Dans sa robe noire et ses gants de dentelles. Sur la terrasse, entre le banc et la porte du salon. Le plus beau mariage qu'il soit ; bien au dessus des stupides fins de comédie romantiques. Le pauvre Justin ne savait dans quel guêpier il était tombé. Ni quels tourments allait lui imposer sa chère et riche femme. 

" Bon mon petit, j'ai découvert ton petit secret ! Alors si tu veux que mamy ne dise rien à ton père, il va falloir être très gentille avec moi et m'aider à me débarrasser de Justin le moment venu ! "

A SUIVRE !

Après le long hiver qui avait vu le tragique décès de Dennis, mais aussi la rupture avec De André, la verdure reprenait ses droits. La neige et le froid disparaissaient enfin, ironiquement quelques jours seulement après le gel du pauvre Dennis. Pour la famille Renoir, désormais, la vie se résumait à regarder le temps passer, à attendre la mort sans y penser. Notre veuve noire, en effet avait envie d'une pause. Son histoire avec De André l'avait fortement marquée et elle y pensait souvent. Et puis, en vieillissant de jours, elle s'était bien rendue compte qu'elle n'était pas immortelle et qu'il faudrait accrocher au cintre sa tenue de veuve noire.

Pourtant, Patience ne s'ennuyait pas  malgré le fait qu'elle ne cherchait plus à zigouiller de potentiels époux. Elle avait plus de temps pour bichonner le potager, qui s'était mis à bourgeonner dès que le soleil avait commençé à poindre. Elle passait une bonne demi-journée à entretenir avec amour ces plantes, comme jamais elle ne l'avait fait avec un de ses mari. D'ailleurs, son potager faisait partie des choses qu'elle tenait le plus au monde . 

Le temps passait et les membres de la famille vieillissaient. Harold avait pris un sacré coup de vieux. Il est devenu sauvage, un peu ours, en fait. Mais toujours célibataire. Avoir eu un fils à un âge aussi jeune et surtout avec un extraterrestre, l'avait probablement traumatisé de toute tentative d'intimité sensuelle avec un être intelligent. Lui passait ses journées dans la brousse à chercher des animaux rares et à les vendre. Il s'était fixé comme but d'avoir une belle décapotable rouge au sièges capitonnés simili-léopard.  

Bref, la vie suivait son cours, jusqu'à ce qu'une surprise de taille vint à se présenter à la maison familiale. C'était De André. Mais pour quelle raison est-il revenu après la grande dispute qu'il avait fait quitter ce foyer ? Avait-il oublié un de ses sous-vêtements ou bien sa brosse à dent ? Ou alors, son retour avait une signification bien plus profonde ? Patience y vit une opportunité. Un retour en piste incroyable. Si elle arrive à récupérer De André, malgré ce qu'il sait, selon elle, c'est considérer que plus rien ne peut l'arrêter. Et puis, elle avait une vengeance personnelle à lui faire subir. Si peu d'hommes ont su résister à son charme... 

" De André ? Que fais-tu donc là ? Si tu as quelque chose à me dire, au moins rentre et ne reste pas sous la pluie ! "

Alors il entra à la maison. La toile que tissait Patience se refermait sur lui. De André s'expliqua : Depuis son départ, il n'avait cessé de penser à elle, quelques fois amoureusement, d'autres fois la peur au ventre. Il voyait encore toutes ces urnes qui contenaient les restes de ses anciens époux, il savait Patience dangereuse. Mais le défi l'intéressait et puis, depuis quand De André tremble devant une simple femme ? Impossible ! Alors, il se laissa tenter...

" Et oseras-tu relever le plus grand des défis de ta vie ? Annonça Patience en faisant apparaitre une bague de fiançailles d'on ne sait où. Ou bien vas-tu fuir ?

- De André n'a peur de rien, poupée ! Et de toi, moins que d'autres choses ! "

 Et en moins de temps qu'il faut pour dire "incroyable retournement de situation", ils s'étaient réconciliés au lit, comme Ulysse et Circée en d'autres temps. Patience jouait les amoureuses transies. Il s'agissait de ne pas réveiller la méfiance de De André, si elle voulait se venger de lui convenablement. 

Le mariage tarda un peu, mais De André, finalement convaincu de l'amour que lui portait Patience, se laissa mettre la bague au doigt. 

Elle faisait semblant de se laisser émouvoir par ses talents de musicien. Elle feignait des sourires attendris chaque fois qu'elle le croisait. Elle joua la comédie quelques jours et jugea qu'il était temps de se remettre en chasse et de trouver l'amant qui brisera son cœur.  

C'est en se rendant au salon de stylisme que Patience trouva le candidat idéal : 

" Oh mais j'y crois pas ! Murmura Patience entre ses dents. Vous avez vous cette vieille qui fricote avec ce jeunot ! Intolérable ! C'est à MOI de faire ça ! Place ! Bonjour jeune homme !

- Bonjour madame.

- Vous vous appelez ?

- Justin Kaynes, madame. Que puis-je pour vous ?

- Oh, mais tant jeune homme, tant ! Mais d'abord regardons des photos de moi jeune. Olala ! Mais voyez comme j'étais une déesse ! On n'en voit plus des comme ça !

- Oh et là, c'est qui ?

- C'est mon petit-fils, mais cela n'a aucune importance ! Parlons encore de moi !

- Je suis un peu pressé en fait !

-  Il faudra absolument qu'on se revoit ! J'ai tant de choses à vous montrer ! Au revoir ! Fait elle en ajoutant un geste d'adieu. Puis s'adressant à elle-même, elle ajouta : Bon, ma Patience si tu veux te venger comme il faut le faire bien ! Profitons d'être au salon de beauté pour s'offrir un relooking ! "

" Allez, quittons cette robe de mémé et montrons à la face du monde qui est la seule et vraie veuve noire ! Hmmm... il faut des gants de dentelles...

 - Génial ! Il faudra mettre une plaque d'immatriculation VEU VE NO IRE sur ta voiture, histoire d'être encore plus discrète... Je dit ça, car j'ai peur que les autorités policière finissent par te retrouver !

- Qu'ils me retrouvent ! Et qu'est-ce qu'ils pourront bien faire de plus à une vieille femme outragée par le temps comme moi ! Qu'ils m'arrêtent, ce ne sera pas trop tôt ! Je n'ai pas peur d'eux ! Mais en attendant... j'ai des hommes dans la nature qui attendent d'être séduits... "

Alors commença, l'étape de la cour pour Patience et Justin. C'est comme redécouvrir l'amour et sentiments à nouveau à chaque fois, ou bien pour Patience jouer le jeu bien rôdé de la séduction. Bien entendu, avec les bons côtés, comme les mauvais. 

" On pourrait pas plutôt le faire sous la douche ? "

Maintenant il fallait que De André découvre le pot-aux-rose. Une fois son petit cœur brisé en mille morceaux, viendra la part difficile : se débarrasser de lui. Non pas que c'est une tâche difficile, parce que Patience tient à lui, mais c'est une tâche difficile car elle n'a plus trop d'idées originales pour le tuer facilement. Veuve Noire Mag(c), sa première source d'inspiration ne propose qu'élucubrations et idées impossibles. Attendre qu'une météorite l'écrase, inconcevable ! On dirait que notre chère vieille Patience devra recycler ses vieilles recettes !

Quoi qu'il en soit, avant d'enterrer De André, Patience invita Justin à la maison. A peine l'eu-t-elle salué que De André déboula dans le salon. Il faut dire que monsieur était jaloux comme un zèbre. 

" NAN, MAIS C'EST PAS VRAI ? Je te pardonne, je t'accorde ma confiance, on s'épouse, je fait même des efforts pour draguer moins souvent la gent féminine... ET TU ME FAIT UN COUP PAREIL ?

- Oh. On dirait que mon cher mari est rentré. Il faut que je te présente Justin !

- Ouais, c'est ça ! Dégage de suite mec. Il faut que je parle à ma... femme. Et si tu veux un bon conseil, ne la fréquente pas, elle est dangereuse ! 

- Eh bien De André ? Le tableau ne te plait pas ? Et pourtant, qu'ais-je fait que tu n'as pas fait subir à cent autres de mes congénères ? Le renvoi d'ascenseur est un peu violent, hein ?

- Qu'est-ce que tu crois, que ça va se passer comme tu le veux ? Que ton petit jeu va continuer indéfiniment ? Je vois clair dedans et crois moi... je ferais tout pour que cela s'arrête !

- Eh bien ! Ce n'est qu'une vengeance De André, croyais-tu vraiment que je puisse tomber comme cela dans le piège de l'amour ? Après tant d'année ? Les machos comme toi, c'est les dodos, c'est condamné à disparaitre ! "

YIIIIIIHAAAAAAAAAAAAAAA !!!

On pardonnera la tentative de réplique épique de Patience qui a probablement échoué sur une plage, loin d'ici... mais business is business... il faut désormais en finir avec De André. De toute manière il en savait trop : 

" Qu'est ce que tu me veux Patience ? J'ai bien voulu te voir ici, sur ce sécuritaire terrain vide à l'abri des regards, parce que je sais que je ne risque rien ! Car, OUI. Je suis persuadé que tu es mêlé de près aux décès de tout ces époux, peut-être même d'autres disparitions, comme à Appaloosa Plains il y a quelques années... Et c'est pour cela que je vais aller dire à la police tout ce que je sais !

- Ah, c'est parfait ! Tu n'as pas encore prévenu la police ! J'ai l'esprit un peu plus serein ! Et si tu allais donc faire un tour dans cette piscine ?

- Très bien et qu'est-ce que tu vas me faire ? Tu va essayer de me noyer à la force de tes bras de vieille femme ?

- Mais non ! Mon cher époux, c'est la fatigue qui va te tuer !

- Et tu crois vraiment que je vais rester là dedans jusqu'au moment où je serais à bout de force ? Tu m'a pris pour un de mes ancêtres débiles, incapables de sortir d'une piscine sans échelle ?

- Hmmm, disons que je reçois l'aide de forces supérieures ! Barbotte bien, je récupérerais ta tombe demain !

- C'est ça, comme si je devais avoir peur d'une piscine !

- Mon pauvre, je l'ai toujours pensé de toute manière : Sans moi tu te noierais dans un verre d'eau  !"

Bien plus tard : 

" NOOOOOOOOON ! BRBLRBLRLBRLBRLBRLLBLBL... "

" BONJOUR ! AAAH ZUT ! MA FAUX EST COINCE DANS CE STUPIDE GRILLAGE ! ET EN PLUS IL N'Y A PAS A AME QUI VIVE ICI ! PERSONNE POUR M'ACCEUILLIR ! DECIDEMMENT, IL N'Y A PLUS DE RESPECT POUR LES SERVICES GRATUIT ET PUBLICS ! "

Au petit matin, Patience se réveilla en compagnie d'une veille rencontre :

" Ah ! Benjamin? Je me douterais que je te trouverais ce matin ! Je sais tu fais la tronche. Oui, De André est mort noyé, comme toi ! Oui, tu pensais qu'en tant que premier de mes époux, tu aurais le droit à plus de considération ! Oui, tu n'aimes pas l'idée d'être maintenant un noyé parmi tant d'autres... OUI les fantômes vont peut-être te confondre avec lui ! Mais mets-toi un peu à ma place ! Je n'avais pas une idée correcte pour me débarrasser lui ! Tu n'as qu'à prendre ça comme un hommage ! Oui, voilà comme un hommage ! Maintenant fiche le camp, il faut que je m'habille pour aller chercher sa tombe ! OUI, tu m'a déjà vue nue, mais pas à cet âge ! Puis le coup du seul regard accusateur, bof ! Je sais très bien que tu peux parler ! Allez file, ectoplasme encombrant ! "

En parlant d'encombrement ectoplasmique, au vu du nombre de maris décédés qui sont entassés sur la table basse derrière la cheminée, on a mis la tombe de De André, ailleurs. A l'arrière de la maison. Si Patience continue comme ça à engranger des morts, on ne saura plus ou les mettre. Peut-être que Duncan et Kepler accepterons de sacrifier un peu leur espace personnel pour des urnes dans leurs chambres ? Quoi ? Patience a une chambre énorme ? Oui, mais elle sert et sera beaucoup moins utile si des urnes de maris décédés se mettaient à l'envahir. Sinon dans la même optique on cache juste les cadavres sous le lit ?

Avant de se jeter dans les bras d'un énième prince charmant, Patience avait pris l'habitude de consacrer un peu de temps à sa famille. Quoi de mieux de profiter de l'anniversaire de Kepler pour s'organiser une belle sortie familiale ?

" Qu'est-ce qui est prévu grand-mère, pour mon anniversaire ?

- Allez je me jette à l'eau ! Au programme, les enfants : pour être dans le thème du moment on va à la piscine. Ensuite on va souffler les bougies de Kepler au petit restaurant à côté de la plage ! Petit gâteau en intimité près de la baie !

- La piscine, excellent m'man ! Par contre pourquoi on n'a pas pris ma nouvelle voiture ? Je me sentirais encore plus en sécurité !

- Mais je peux encore conduire ! Faites moi confiance, je ne vais pas vous tuer ! C'est dommage qu'il grêle par contre...

- Mais il ne grêle pas maman !

- Alors je devrais changer de lunettes... "

Après la trempette, ou bizarrement personne ne se noya ou se retrouva coincé dans la piscine, la petite famille se retrouva pour souffler les bougies de Kepler : 

Bon anniversaire Kepler ! En devenant Ado, il a gagné le trait Rebelle. On ne va pas parler génétique et compagnie, il ressemble surtout à un alien, glabre et verdâtre. Il a tout pour séduire les lycéennes, ce garçon !

" Hey ! C'est censé être une fête familiale ici ! Et je peux certifier que vous n'êtes pas de ma famille ou de mon cousinage ! Alors, laissez moi une part de gâteau ! "

" Mais c'est pas possible ?! C'est aussi le rassemblement annuel des dégénérés de Twinbrook ? "

" HAROLD ? Je sais que tu passes beaucoup de temps dans la nature à pourchasser des animaux. C'est toi qui a invité cette BICHE ? "

" C'est n'importe quoi cette fête ! La vieille, elle se casse ! Et en plus j'ai pas eu de gâteau ! Moi ! La propre grand-mère ! "

Pour finir avec cette histoire d'anniversaire, on peux définitivement dire que Kepler a surtout pris le côté extraterrestre des gènes qu'il a reçu et qu'il semble définitivement perdu pour l'humanité ! 

A SUIVRE !

Patience était dans les bras de son amant, De André. Ils venaient de copuler dans le lit conjugal et s'étaient abandonnés au sommeil. Un sommeil dénué de tout reproches et de peur de l'avenir. Et pourtant, la menace sur ce couple était inexorable : inévitablement, Dennis allait rentrer du travail et si il est fatigué, (ce qui peut paraître logique vu qu'il rentre au milieu de la nuit) il allait rejoindre son lit. Mais la place était déjà réchauffée par quelqu'un d'autre. Ce qui n'était pas bien pratique, surtout que Dennis ne pourrait pas apprécier le fait que sa femme le trahisse avec un autre homme.

Voilà le moment fatidique qui arrive, Dennis s'approche en silence de la chambre conjugale, ouvre la porte...

" Ah, qu'est-ce que je suis fatigué ! Quel bonheur cela va être de rejoindre ce cher lit avec ma petite femme ! "

" NON ! Ce n'est pas vrai ?! Patience ? Avec un autre homme ? Mais c'est De André en plus !!! PATIENCE !!!

- Hmmmm... Fit Patience en émergeant de son sommeil.

- Patience ? Tu veux m'expliquer ce que fait De André dans notre lit ? Il a attrapé la grippe pendant mon absence et il fallait à tout prix le réchauffer ?

- Pffff ! Tu rois que j'allais m'agiter dans ma nasse, tel le homard pris au clair de lune ? Non, je vais te dire la vérité en bloc, sans te mentir Dennis !

- Quel aplomb ! Soupira Dennis.

- OUI ! Je t'ai trompé avec De André ! Oui, il a particulièrement abusé de la loi de l'hospitalité ! Et OUI, j'ai été son amante ! 

- Et tu n'a même pas honte ? Souffla Dennis.

- Honte et pourquoi ? Et pourquoi trouves-tu cela si odieux ? Tu t'offusques, mais tu étais bien content d'être mon amant et de tromper mon précédant mari !

- Pffff ! Et puis ce n'est  pas la même chose ! 

- SI C'EST LA MEME CHOSE ! Et d'ailleurs, tu vas dégager immédiatement ! Je ne veux plus te voir !

- M-mais ? C'est la meilleure, celle-là !

- Prend tes fringues et quitte la maison ! Cria Patience en tirant Dennis du bras.

- Ce n'est pas la sortie !

- Puis, donne moi ton costume de travail ! Quelque chose me dit que tu n'en aura guère l'usage !

- Tu ne vas pas me faire ça ?

- JE VAIS ME GENER ! "

Dennis se retrouva sur la terrasse de la maison, pour ainsi dire à poil dans la neige. Patience lui jeta ses vêtements par la fenêtre. Que voulait-elle de lui ? Qu'il parte ? Mais c'est sa maison et sa femme ! Il n'avait rien fait de mal. Et puis partir, c'était plus facile à dire qu'à faire. Singulièrement, la terrasse avait désormais un tronçon de barrière supplémentaire qui interdisait l'accès au rivage de la baie de Bridgeport. Avec ses rhumatismes et ses problèmes de hanche, autant dire qu'il était coincé-là. Patience avait également, verrouillés les portes qui donnait accès à la terrasse et n'entendait rien des suppliques de son mari. De cette sordide affaire, De André, n'avait rien vu, dormant d'un sommeil de plomb. 

Bien entendu, l'on agissait en complice et de concert dans la famille, maintenant. Il était interdit d'ouvrir les portes donnant la terrasse et il était fortement recommandé d'ignorer Dennis, qui grelottait dans le froid. Alors on attendit, dans cette drôle de période de transition entre un amant et le décès du mari, pour un autre mari. L'occasion de resserrer les liens familiaux. 

De tout manière, avec la complicité de plusieurs meurtres, il était nécessaire  d'entretenir d'excellents liens familiaux. Harold, n'était pas un mauvais bougre et les liens du sang l'obligeait à soutenir sa mère. Mais Kepler, il venait de débarquer dans le monde étrange qu'avait établi sa grand-mère, il fallait aussi obtenir sa confiance et son amour.

En grandissant et avec l'école, Kepler s'était bien rendu compte qu'il était différent, un autre, un alien comme on le disait derrière son dos. Mais qu'est que cela voulait dire qu'être un alien ? Kepler en voulait en connaître plus sur son identité, mais son père était muet à ce sujet. La personne qui était là pour répondre à ses questions, c'était sa grand-mère. 

Ses premières lectures de table de nuit furent tout les ouvrages de pseudo-science qu'il put trouver. OVNI, enlèvement de vaches, aéroglyphes, sondes, rencontre du troisième type... il devint incollable. Il trouvait en ses lectures une raison d'être. Peut-être avait-il été envoyé ici pour une bonne raison, pour une mission d'exploration et d'étude de Bridgeport ?

Mais bon, son comportement étrange irritait surtout son entourage :

" Pliez l'échine humains ! Je suis votre maitre et vous êtes mes esclaves ! Vous irez tous creuser des mines de tungstène ! Bientôt mes frères viendront d'Orion du centaure et vous apposerons la sonde libératrice qui permettra de contrôler vos simples esprits inférieurs ! HA HA HA HA ! 

- Mais si tout les.... vôtres sont occupés à contrôler nos "esprits inférieurs", répliqua Patience, pour qu'on creuse des mines... c'est comme si que vous vous chargiez indirectement du travail, non ?

- HAHAHA... Je n'y avais pas pensé... SILENCE TERRIENNE !

- C'est mamy ! Et assis-toi, on va manger !

- D'accord... "

Mais qu'en était-il de Dennis ? Le moins que l'on puisse dire, c'est que la vie en plein air lui avait donné des couleurs. Et puis, dans sa grande mansuétude, Patience lui avait pris ses vêtements et donné un maillot de bain, si l'envie lui prenait de partir en plongeant de la baie de Bridgeport. Mais c'était un peu inutile, puisque les rivages du lac étaient gelés depuis le début de l'hiver. 

Quelques jours s'étaient passés sans qu'il ai pu manger. Son dernier repas étant la carotte du bonhomme de neige qui lui tenait compagnie. Il avait sacrifié son seul ami pour assouvir son vil estomac. Et maintenant, il le regrettait, car il allait probablement décéder seul ici, sans compagnie. Au moins la préoccupation du froid lui avait fait complètement passé sa colère contre Patience et De André. Au bout d'un moment, il ne se mit à ne plus penser à rien et à ne plus rien sentir, d'ailleurs. Il avait l'impression de se transformer en bonhomme de neige. 

Au même moment, dans un élan de joie familiale, toute la fratrie s'était mise en voiture pour aller s'amuser au festival hivernal. La bonne humeur ambiante, réchauffait les cœurs. Toutefois, Kepler questionna sa grand-mère :

" Et grand-beau-papy, il ne vient pas avec nous ?

- Kepler, mon chou... Tu sais bien qu'il y a comme un froid entre nous.... HAHAHAHA ! 

- Un froid ! HIHIHIHI ! Excellent, maman ! Ah, j'en pleure !

- En voiture, mauvaise troupe ! "

A leur retour, une belle surprise, doublé d'une visite depuis un moment attendue, attendait Patience à la maison :

" Maman ! Je crois que beau-papa a terminé sa congélation ! Je n'ose le toucher, de peur de le briser en morceau ! "

" TOC TOC TOC !

- Qui est là ? Demanda Patience.

- LA MUERTE ! TA DAAAA ! "

Les dernières que Patience avait rencontré la Muerte, elle avait été plutôt craintive. Mais aujourd'hui, elle semblait prête à tout. En pleine confiance, elle se sentait prête à tenter de séduire, la mort même. 

" DENNIS RACKET-RENOIR, VOUS ETES MORT ! DE FROID ! VOUS ALLEZ SUIVRE LA LUMIERE BLANCHE. LA FILE D'ATTENTE EST ESTIMEE A 4000 ANS.

- Je crois que je vais rester ici, de toute manière, ce n'est pas comme-ci je pouvais ressentir la moindre température maintenant !

- COMME VOUS VOULEZ. AH, MONSIEUR RENOIR FILS, VOUS FELICITEREZ VOTRE MERE ! C'EST TOUT DE MEME LE SEPTIEME CLIENT QU'ELLE M'ENVOIE. TOUT LE MONDE N'EST PAS CAPABLE DE TELLES REUSSITES !

- Bah vous lui direz, vous même ! Elle veut vous parler seule à seule. Elle est dans la salle de bain. "

" VOUS DESIRIEZ ME VOIR MADAME RENOIR ?

- Heuuuu... oui, je me disais, comme on se connaît quand même depuis longtemps, presque intimement, j'ai envie de dire... ça vous dirais pas, peut-être de se faire un dîner un de ces jours ? Tenez voici de belles digitales vénéneuses ! J'espère que vous aimerez, j'ai beaucoup hésitée avec de belles et mortelles belladones !

- OOOOOH ! DES FLEURS COMME C'EST GENTIL ! JE DOIT PARTIR ! A TANTOT.

- Au revoir... fit Patience en quittant la pièce.

- Alors maman ? Demanda Harold.

- Hum, ma séduction l'a laissé froid. "

Mais chez Patience Renoir, cœur brisé se recolle rapidement. Il fallait maintenant recontacter De André et se l'attacher auprès d'elle. Dès le lendemain, elle l'inviterait à nouveau. Mais là, elle était trop fatiguée pour réfléchir... 

" Oui, dort Patience... dort, bientôt nous allons mettre au point notre plan...en effet, les autres fantômes m'ont élu à leur tête, car je suis celui qui t'as survécu le plus longtemps... M-mais des f-f-fantômes... Aaaaaaah... PAF !

- Mmmmmmh... quoi encore... Oh, c'est pas vrai ! Encore un fantôme ! Mais vous allez me gâcher toutes mes nuits de sommeil ? Oh, c'est toi en plus, Arnold ? Comme si tu m'avais pas assez embêté de ton vivant ! "

Le jour suivant, donc, Patience invita De André à la maison. Après les salutations d'usages, elle et son invita allèrent au salon :

" Je remarque que Dennis n'est pas là, poupée. Il t'as quitté ?

- En effet, il est resté glacial devant mes tentatives pour le faire rester ici... je sais que Dennis était ton ami, mais ne me dit pas que tu as perdu au change !

- Hey poupée, ne crois pas maintenant que tu est sans bagages qu'on va devoir se fréquenter ! Je mange à tout les râteliers moi ! De André ne peut être l'homme d'une seule femme, cela ferait trop de malheureuses ! S'exclama avec emphase notre homme. Vois-tu ma belle, dit-il en s'approchant du feu de la cheminée. C'est uniquement pour le bon plaisir de votre genre que je me dévoue ainsi... Mais, Oh qu'est-ce donc ?

- Ca ? Rien du tout ! Reviens ! "

 De André venait de remarquer la série d'urnes qui trônait dans un recoin, derrière la cheminée. Aussi improbable que cela puisse paraître, malgré le nombre d'hommes qui étaient passés dans cette demeure, De André était le premier homme à le noter. 

" Qu'est que cela, mmmmh... "Shaun, il n'a pas su réparer la machine à laver", "Marc, n'a pas voulu repeindre ma chambre"... Ce sont des urnes funéraires ! Qu'est-ce que cela veut dire ? Patience ?

- Quoi choqué ?! Toi qui semble engranger, les conquêtes féminines, n'ai-je pas le droit à avoir eu plusieurs maris ?

- PLUSIEURS ? Mais il y a tout au plus 7 urnes, ici ?!

- J'ai été malchanceuse en amour...

- J'ai peur... une telle succession d'évènements malheureux, c'est incroyable!

- Et si ce n'étaient pas des accidents ? Suggéra Patience.

- Cela voudrait dire que... tu es un monstre ! On ne peut traiter les hommes comme de la viande ! 

- Je n'ai jamais utilisé mes mains pour commettre des crimes ! Je n'aime pas ces accusations De André ! Et puis, toi aussi tu traites mal les femmes ! Comment oses-tu !

- Je quitte cette maison de fou ! S'écria De André.

- C'EST CA PARS DONC ! JE N'AI PAS BESOIN DE TOI ! JE PEUX AVOIR TOUT LES HOMMES QUE JE VEUX ! TOUS !!! "

A SUIVRE !

On est de retour chez Patience, après le grand incendie qui a dévasté la chambre de notre veuve noire préférée, et qui a optionnellement réduit en cendre son cinquième mari. Maintenant que l'hiver est à la porte, c'est la saison des fêtes qui approche, l'occasion de se rassembler en famille et de passer un bon moment en famille. Mais pour l'instant, pas chez Patience, car on ne peut pas dire que c'est l'esprit de Noël qui hante sa maison en ce moment...

" HAAAAROOOOOOLD ! Si c'est une mauvaise blague, ce n'est pas du tout drôle ! Tourmenter une pauvre vieille femme innocente comme moi, quelle honte ! "

Mais apparemment, Harold était innocent du crime imputé. De mystérieux bonhommes de neige Muerte apparaissaient pendant la nuit, tout autour de la maison, comme une sorte de mise en garde ou bien une tentative pour effrayer nos propriétaires. Les forces du MAAAAAAAAL étaient à l'œuvre !  

" M'MAN ! Il y encore une de ces abominations sur la terrasse !

- Ooooh ! C'est pas vrai ! Mais je crois savoir d'ou viennent ces choses... Je ne te l'ai jamais dit et tu l'ignores certainement, mais cette maison porte un terrible secret. Il y a des FANTÔMES qui hantent cette demeure !

- Incroyable !

- Eeeeh oui ! Et ces mystérieuses apparitions étaient déjà présente lorsque l'on vivaient à Appaloosa ! Elles semblent m'en vouloir de plus en plus ces temps-ci. Tu sais... j'ai l'intime conviction qu'ils sont responsables de la disparition de ton père...

- Mon père ? On ne parle jamais de lui ! Et j'ai vu tellement d'hommes en ta compagnie... sans offenses bien sûr !

- Il fallait bien que je te délivre ce secret,  tu t'en serait aperçu un jour ou l'autre, de toute manière. C'est comme une meurtrière en série, elle ne pourrait pas vivre impunément sa vie aussi longtemps ! HA HA HA ! Totalement absurde ! "

Averti donc par sa mère, Harold entreprit de veiller la nuit pour prendre les spectres sur le fait. Sa mère l'avait piqué au vif avec cette histoire de paternité et il avait de se confronter à ses esprits qui avaient peut-être les réponses à ses questions. 

" HA HA ! Ma mère avait raison ! Il y a bien des spectres à la maison et ce sont bien eux qui font tout ces bonhommes de neige ! Alors ? Qu'avez vous de si important à signifier ? Ma mère m'a tout dit, elle m'a dit comment vous aviez tué mon père !

- Non, Harold. JE suis ton p... Commença fantôme Benjamin.

- Non Benjamin, STOP ! Arrêta fantôme Shaun. On peut dire qu'on se connait bien, puisqu'on a partagé la même femme et laisse moi te dire que cette réplique est surfaite !

- M-Mais ! S'offusqua Benjamin.

- Chuuut ! Tu veux connaitre la vérité, fils de la veuve noire ? Va donc dire à ta "maman chérie" que son heure est proche et qu'elle va bientôt nous rejoindre dans la tombe !

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! Hurla de désespoir Harold.

- Ca aussi c'est totalement surfait ! Finit Shaun. "

" Alors tu as été totalement décontenancée par nos manifestations spectrales ?

- Bof, maintenant que je sais que c'est une équipe composée de mes ex-époux qui veut essayer de me faire peur... non ! Sérieusement les gars, je vous ai envoyé tous les 6 à la tombe en un claquement de doigt ! Que puis-je craindre de vous ?

- Tu vas voiiiiiiir, Patience Renoir ! Tout tes os tremblerons d'une peur spectrale ! Tes nerfs lâcherons, le peu de raison qu'il te reste te quitteras et là, enfin nous seront vengés, lorsque tu seras enfin six pieds sous terre !

- Olala ! Je suis morte de peur ! Je vis avec vous depuis des années et c'est maintenant qu'une armée de spectre multicolores va me faire peur ! Franchement les gars, c'est le pire plan du monde ! "

" OOOOoooOooOOuuuUUUUuuh ! Patieeeeence regaaaarde ! Comme j'ai fait cramé ces crêtes ! N'est-ce pas surnaturellement terrifiant ?

- Ooooh ! Mon Dieu. Il va nous falloir l'aide d'un exorciste... Sérieusement Shaun, t'es aussi inutile mort, que vivant. Va hanter quelqu'un d'autre !

- Ok, va falloir qu'on mettes les bouchés doubles ! Demain, deux fois plus de crêpes cramées ! Assura Shaun avant de s'évaporer dans les nues.

- Bon, c'est pas tout ça, mais il faudrait que je me remarie ! Ca fait déjà DEUX JOURS ENTIER que je suis célibataire ! "

Ainsi plus tard, dans la soirée, Patience se mit en action. Il fallait mettre le grappin sur Dennis Racket, l'amant précédant de Patience. 

" Allo Dennis, c'est moi ! Qui ça moi ? Bah, Patience Renoir, la créature de rêve avec laquelle tu as pêché ! Tu te rappelle de mon mari ? Oui le gars avec des mèches qui nous a surpris au lit. Eh bah, il est mort ! Oui, oui, ne t'inquiète pas je suis habituée... HEU Je veux dire qu'à nos âge, la mort frappe souvent ! Du coup, je me sens un peu seule surtout pour la période des fêtes, ça te dirais de passer à la maison ? Demain très bien ! C'est ce jours là que ma période de veuvage se termine ! Oui, eh bien là d'ou je viens, elles durent trois jours ! Au revoir ! Et le téléphone fut raccroché. "

Dennis arriva donc le jours suivant, avec la ponctualité énervante d'une personne âgée. Apparemment, il n'avait rien d'autre à faire que venir chez Patience. Tant mieux on aime les personnes âgées et isolées, c'est plus facile et discret ! Allez Patience, on s'y met tout de suite ! 

" AAAAAAAAAAAAAAAAAaAAAh ! Hurla Dennis !

- Et vois, cher Dennis, avec ce massage on peut autant remettre les os en place, que briser la colonne vertébrale du sujet !

- J'ai eu peur Patience, j'ai bien cru que tu brûlais les étapes ! Tu le tueras APRES le mariage ! 

- Ouah ! Merci Patience ! Heureusement tu m'a remis la vertèbre en place et tu ne m'a pas tué ! AH ah ah !

- Ah ah ah... Se mit à rire de manière gênée et confuse notre veuve. Mais passons, avec ça, tu te rends bien compte, qu'une femme aussi experte que moi, c'est une occasion à ne pas rater ! Surtout à nos âges !

- C'est que...

- C'est POURQUOI ! Coupa Patience, en adressant une œillade au quatrième mur. Je voudrais qu'on se marie. Deux personnes isolées comme nous devrais finir leurs jours ensembles, non ?

- Mais... C'est que je suis marié !

- QUEWAAAA ? Mais cette jolie bague que j'avais acheté ?

- Oh ! CA BRILLE ! Ok, je quitte ma femme et je coupe les ponts avec ma famille pour venir vivre avec toi !

- Tu vas voir mon chéri, c'est la bonne décision... Susurra Patience. Je suis douée pour plein d'autres trucs ! "

Le lendemain de la lune de miel, Patience, sa conscience d'épouse accomplie, se dit qu'il était temps de s'occuper de sa conscience de maitresse. Après tout même à son âge, Patience a une réputation à tenir ! Et quelques fois, c'est le destin même qui frappe à la porte ! 

" Heu, bonjour. C'est bien ici la résidence de Patience Renoir ?

- Oui, oui mon biquet ! Et Patience est ici devant toi pour servir... pour rendre service ! Mais dit-donc, beau mâle, c'est que je suis gâté ce matin ! Ma réputation me précède enfin dans ce patelin !

- C'est qu...

- Patience ! Annonça Dennis. Je vois que tu fais connaissance avec mon beau-fils, Shark Racket ! 

- Ton beau-fils ? excellent ! Tu m'avais caché que tu pouvais fournir d'aussi beau gènes ! Si j'avais su, je t'aurais épousé plus tôt ! Ou j'aurais épousé quelqu'un d'autre... Bon il faut que je passe à l'attaque ! Se dit dans ses pensées Patience. Un mari comme ça je n'en ai pas eu depuis Felipe ! Autant dire depuis l'éternité !

- Désolé, mais c'est impossible ! La voix du narrateur emplissait la tête de la veuve noire. Apparemment, vu que c'est ton beau-fils, il est de ta famille et tu n'as pas le droit de commettre de péchés avec !   

- Mais c'est débile ! Hier encore, ce morceau de viande, n'était pas de ma famille et j'aurais pu le manger tout cru et sous prétexte que j'ai épousé un vieux croulant, je n'ai plus le droit d'y toucher ?! C'est complètement absurde ! 

- Patience, ça va ? S'inquiéta Dennis. Tu avais l'air absente un moment et tu tires une drôle de tronche !

- Ce n'est rien, ce n'est rien ! Bon, je vais vous laisser entre membres de la même famille ! Je suis de trop ici ! Et la prochaine fois Dennis, invite donc un de tes amis plutôt ! "

Et donc la morale de l'histoire, c'est : pour que le destin vienne frapper à la porte, il faut parfois le trainer de force jusque chez-soi. 

" AH AH ! Beau mâle à 11 heures ! Je répète, beau mâle à 11 heures !

- Salut poupée ! S'adressa l'inconnu. C'est bien là que crèche Dennis Racket ?

- De André ! Cria Dennis en sortant de la maison pour donner une accolade à son ami. Quel plaisir !

- Dennis ! On ne se refuse rien. Dit le nouveau venu en jetant un bref regard sur Patience. 

- Patience ! Il faut que je te présente mon vieil ami, De André Wolf ! Je l'ai invité pour nous tenir compagnie pendant l'anniversaire de ton petit-fils !

- J'ai un petit fils, moi ? On en a pas parlé une seule fois dans cet épisode ! Ah oui ! L'anniversaire de Kepler ! Ca m'était sorti de la tête ! "

En effet, on est le jour ou le petit bambin alien allait devenir un enfant ! Enfin un peu plus d'indépendances pour tout le monde et surtout pour Harold, qui allait dire au revoir aux nuits de sommeil incomplètes et pouvoir se consacrer à son rêve de devenir trappeur. Comme on a pas trop de place à la maison, on brave le froid et organise le soufflage des bougies à l'extérieur. 

ET POUF ! Kepler devient enfant ! Il a toujours une bonne tête d'alien, mais Harold se félicite qu'aucune tentacule ne lui soit poussé ou bien des rangées de crocs, il considère ainsi que son éducation se soit bien passé. En devenant enfant, Kepler a acquis le trait timide ! 

" Wow ! Votre petit-fils, il est VERT !

- Tu ne voudrais pas savoir, comment Harold a eu cet enfant. Dit Dennis.

- La règle ici. Commença Patience d'une voix suave, en fixant De André. C'est pas de questions !

- Bon moi, je finis le gâteau vite-fait et je file au boulot ! De André, cela m'a fait plaisir de te voir ! Avant de partir, offre toi un verre de bourbon , histoire d'avoir bien chaud sur le chemin du retour ! "

Pour certains, le moment qui suit le gâteau, c'est un inquiétant entretien père-fils qui attend Harold :

" Bon j'imagine qu'à ton âge, on se pose pleins de questions, on veut connaitre ses origines et compagnie... Alors, laisse moi te dire, si tu tiens à la santé mentale de ton papa, ne pose jamais de questions sur la maman, heuuu... enfin l'autre membre nécessaire à la gestion d'un autre être humain, ou bien d'une créature comme toi... Bon, cette conversation m'a déjà bien traumatisé et réveillé d'horribles souvenirs, ça va suffire pour le moment ! A demain mon fils ! "

Pour d'autres, le moment qui suit le gâteau, c'est l'occasion de profiter du mari absent pour s'attaquer au second dessert, autant dire, croquer la pomme : 

" Sérieusement, maman ? ENCORE et A TON ÂGE ?! "

" Tu vas voir, poupée ! De André va t'emmener au 7e ciel, même si il est très fatigué et crevé ! "

A SUIVRE !

Légèrement distrait par la naissance d'un extraterrestre dans le ventre d'Harold, il faut quand même revenir à notre quotidien, soit les petits meurtres d'époux en série ; parce que bon, Patience elle est pas là pour faire du baby-sitting, quand même ! Donc maintenant qu'elle a bien mis le grappin sur Marc, il faut ferrer la bête et l'empêcher à jamais de remettre nageoire à la mer. Ceci par l'intermédiaire d'une petite breloque brillante : 

" Marc. Je pense que le moment est le mieux choisi. Cette fête d'Halloween chez ton ex a été une bonne occasion pour moi de l'humilier publiquement. Je suis tellement heureuse ! Tu veux bien m'épouser ?

- Woaw ! Heu, le moment n'est-il pas un peu tôt ? Tu viens à peine de subir la perte de ton époux, Kenji et tu veux t'atteler dans un mariage ? N'est-ce pas dangereux pour ton fragile cœur ?

- Oh, il en a vu d'autres mon cœur ! Il est solide comme un steak trop cuit, ou bien comme une pierre selon certain...

- Eh bien, même si cela manquerait de logique dans une autre logique, OUI ! Je veux t'épouser ! Et cela bien que je soit réticent à m'engager, séduisant et infinitésimalement plus jeune que toi ! "

Maintenant que l'hameçon est remonté, il faut emmener le poisson jusqu'à la poêle. Mais avant, il faut nous distraire de la vie bien prenante des autres membres de la branche meurtrière de la famille Renoir. Des anniversaires ! Et pas un seul ! Un double anniversaire ! Tout d'abord, Kepler qui devient bambin : 

" Attention Harold, la moitié de la tête de ton fils est dans ton bras. "

Mais on fête aussi l'anniversaire de Socrate. En effet, ce philosophe fête ses 2483 printemps ! Mais si Socrate, le chiot qu'Harold a adopté pour être chien de Chasse ! La petite boule blanche qui sert à Patience de distraction contre la Muerte ! Bon ok. On l'a presque pas vu, mais c'est quand même son anniversaire : 

ET POUF ! 

Kepler ressemble... heuuuu... bah à son inséminateur Alien de père mère de progéniteur. C'est Meuuuugnon ! En plus, il adore jouer avec Nessie ! Qui se ressemble, s'assemble a-t-on dit.

Avec un bambin à la maison, il faut s'occuper de lui, le bichonner, lui apprendre a être propre. Et Harold est plutôt un bon papa. Mais il faut aussi l'aide de grand-mère pour s'occuper de lui.

" Bah qu'est-ce que tu fiche là Benjamin ?

- Eh bien ! Même mort, j'ai le droit de m'occuper de mon fils et de son enfant, non ?

- Euuuuh... Benjamin, faut qu'on parle... "

Mais bon la vie continue pour Patience et Marc. Les températures descendent à l'extérieur mais entre-eux, elle ne fait que monter. Patience sent bien que son poisson est à point. Elle est partie acheter ses alliances à quelques Simflouzes, a préparé son argumentation  et s'est finalement approchée de sa victime son fiancé... Comme tout cela va être romantique ! 

" Mon cher Marc, sais-tu pourquoi je t'ai demandé en fiançailles ?

- Je ne sais pas. Je sens la question piège. Parce que...heu... nous nous aimons !

- Parce que je tiens à toi, mais je suis âgée aussi. Et je pense à ton avenir.

- Comment ça ?

- Il est évidant que tu me quitteras je te quitterais avant toi ! La mort va nous séparer. Mais toi, tu as la vie devant toi et je ne veux pas te laisser dépourvu. En m'épousant, tu obtiendra une part belle de mon héritage.

- C'est vrai ?

- C'est la moindre des choses.

- J'accepte ! Mais je ne veux pas que les gens pensent que je suis intéressé par l'argent ! J'obtiendrais combien ? "

En voilà un beau mariage ! Mais un peu à sens unique, Marc n'avait pas beaucoup d'argent à offrir. Mais les voilà mariés, après un moment de vie commune ; désormais unis jusqu'a ce que la mort les sépares. Ce qui devrait arriver incessamment sous peu. En attendant voici qu'arrive l'hiver à Twinbrook. 

C'est l'occasion pour toute la famille de sortir de la chaumière et d'aller prendre un peu de bon temps à l'extérieur. C'est vrai qu'avec un bambin à l'intérieur, on a assez peu  de temps pour soi. Avec le froid installé en ville, nous avons eu la surprise de voir que les abords du lac de Twinbrook avaient gelés. Vu qu'il est interdit d'y nager à cause de leur niveau de toxicité, cette fois-ci, autant en profiter pour y patiner ! Et Patience a une sacrée expérience de Patineuse ! Elle n'a pas peur des chutes, car elle prend des yaourts pour augmenter son taux de solidité osseuse ! 

Patience et Marc profitent aussi de leur vie de "jeunes" mariés :

" Regarde le joli bonhomme de neige que j'ai faaaaait ! Insista Marc.

- Tu veux me faire passer un message subtil, non ? "

Ca y était. Après quelques jours de vie communes, des fissures apparaissaient dans l'édifice du mariage entre Patience et Marc. On aurait pu croire qu'avec cinq mariages, Patience aurait une certaine expérience de la vie commune et des concessions du mariage, mais il n'en n'était rien.

Elle était lasse de tout ce qui rendait séduisant Marc auprès d'elle. Elle ne supportait plus sa jeunesse qui la faisait paraitre encore plus vieille et ridée, elle exécrait ses expressions de jeune  qui n'avaient aucun sens pour elle et surtout elle haïssait les blagues vaseuses et les références sur son âge que Marc faisait constamment, le plus souvent inconsciemment. C'était comme si elle se trouvait dans une fosse et que Marc la recouvrait de terre à petit coups de pelle.

Elle avait besoin de trouver quelqu'un, qui placé à ses côtés, la faisait resplendir comme un bijou. Elle voulait se sentir belle à nouveau, pour cela il fallait trouver une face bien ridée ; bien à l'opposé de la peau lisse de bébé de Marc. Alors elle traina dans les cours de salsa et d'aquagym, les séances de rami et les concours de bingo à la recherche d'un amant. 

Elle jeta son dévolu sur Dennis Racket avec son costume de cambrioleur, qui se baladait tranquillement dans le bar de la ville. Ce fut le coup de foudre, après tout, en plus d'être vieux, Dennis était mystérieux et rebelle avec son masque ! Mais Dennis était aussi fiancé, apparemment depuis un bail. Mais ce n'est pas une petite pierre brillante sur un doigt qui allait arrêter notre Patience. C'est qu'elle avait encore de la séduction dans sa poche (et de l'expérience en la matière).

Ni vu, ni connu, je t'embrouille ; après quelques rencontres coquines Patience invita Dennis chez elle : 

" Ooooh, Dennis vous êtes si séduisant ! Votre chevelure est argentée et vous portez des sandales en hiver, sans chaussettes ! Quel rebelle ! Ca vous dirait de visiter ma chambre ? "

" PATIENCE !

- Ciel mon mari !

- Je n'arrive pas à le croire ! Tu me trompes ! Et avec ce fossile en plus ?

- Dennis, si vous pouviez avoir l'amabilité de partir, je dois avoir une conversation avec mon époux.

- Ouais, c'est ça ! PARTEZ ! Vociféra Marc. Alors, "ma chérie" quelles explications as-tu a me donner ?

- Des explications ? Mais j'en ai plein ma hotte ! C'est mon droit de me sentir mal auprès d'un homme aussi jeune ! J'avais envie d'avoir la compagnie de quelqu'un de mon âge avec qui j'ai quelques points communs !

- Mais j'y crois pas ! Quelle mauvaise foi ! C'est toi qui est venue chez moi et qui m'a ensuite proposé en mariage ! Si cela te dérangeais de fréquenter un homme plus jeune, il fallait rester chez soi, ma vieille !

- Tu continue de m'injurier ! Je vois bien que tu me traites comme une source prochaine et providentielle d'argent ! Toujours à me rabrouer et à me traiter comme une mémé ! Et en plus, pour le mariage, je ne suis pas une vénus ! Mais tu a tout de même accepté de m'épouser ! La preuve que tu es attiré par l'appât du gain ! 

- Tu me fais peur !

- Ecoute mon p'tit, si tu veux espérer toucher une partie de mon héritage, il va falloir être gentil et bien m'écouter, d'accord ?

- Heuuu...

- Je veux changer un peu ma chambre, installer une belle cheminée et peut-être changer les meubles. Toi, tu vas faire ce boulot pour moi d'accord ? "

Disons que Marc n'eu pas vraiment le choix. En fait, à ses yeux, cela ressemblait plus à un traquenard, qu'autre chose. Il avait entendu des choses horribles à propos de sa chère épouse. Des rumeurs étranges sur ses anciens mari. Et le voilà enfermé à clé dans l'ancienne chambre nuptiale, en compagnie d'une cheminée imposante et de meubles en bois fortement inflammable. Le piège se refermait sur lui ! La nuit tombé, alors que le feu de la cheminée crépitait de plus en plus, l'incendie se déclara. 

" AAAAH Purée ! Harold ! Fait quelque chose !

- J'arrive Marc ! J'ai l'extincteur !

- HAROLD ! Cria Patience ! Comment as-tu pu rentrer dans la chambre ? Je croyais avoir fermé toutes les portes qui y menait ! Reviens ici tout de suite !

- Oui... Fit Harold, la mine sombre. "

" PATIEEEEENCE ! Tu comptes vraiment me faire cramer ?! SORS MOI DE LA !!!

- Chuuuut ! Moins de bruit, je t'ai donné ma chambre je te rappelle ! Et je dors dans le couloir ! Avec tout le boucan que tu me fais, je n'arrive pas à dormir ! "

" AAAAAAH ! Mais pourquoi il y a de plus en plus de meubles dans cette pièce ? Je ne peux plus bouger ! Aaaah... "

Pour la petite histoire, j'ai galéré à faire bruler Marc. Il a du survivre à trois-quatre tentatives délibérées d'incendie. Il y a même eu un moment ou un fantôme qui a commencé à cuisiner un plat dans le four (Felipe qui est mort de faim) la laissé dedans, surpris par l'incendie et du coup un autre incendie (non volontaire) s'est déclaré dans la maison ! Mais bon, au bout de quelques jours, notre survivant de Marc a enfin rendu l'âme. Il mérite la palme de la mort la plus difficile devant Shaun et son électrification mortelle. Et qui c'est qui, vient nous rendre visite chaque fois qu'un mari de Patience décède ?

" QU'EST CE QUE C'EST QUE CE FOUTOIR ? Commença la muerte.

- Ah bah désolé, fit Patience en entrant. Mais les incendie ça pardonne pas !

- JE NE SAIS MÊME PAS OU SE TROUVE MON ÂME A RECOLTER DANS CE FATRAS ! 

- Vous allez pas me dire que c'est votre premier incendie ? Railla la veuve noire.

- JE VAIS ME DEBROUILLER ! MAIS VOUS, VOUS ALLEZ ME NETTOYER CE CHAOS ET RENDRE CETTE PIECE DECENTE A NOUVEAU ! AU TROT ! A TANTOT."

" J'ai vraiment plus l'âge pour ces bêtises ! Commença Patience. Quelque chose à ajouter Harold ?

- Rien vu, rien fait maman ! "

A SUIVRE !

On résume un peu l'épisode précédant. Patience est allé commettre l'adultère avec le voisin, Marc Brandt. N'ayant pas rentré de la nuit, son fils Harold décida d'aller la chercher. C'est alors, qu'il fut lui même enlevé par des extraterrestres et donc également porté absent !Sérieusement, il n'y a que dans les Sims qu'un tel scénario est probable ! Plantons le décor. Nous sommes le matin suivant la disparition d'Harold et Patience veut rentrer chez elle.

" Non, je ne dit pas que ce n'est pas gentil, Marc, mais BON ! 

- Oui, j'ai voulu vous raccompagner et vous aider à traverser la rue ! Disons que c'est un réflexe !

- Certes, mais j'aurais bien aimé rentrer plus...

- PATIEEEEENCE !!!

- Discrètement... "

Kenji qui s'était couché seul, avait tout compris lorsqu'il vit Patience rentrer à la maison au bras du voisin. Patience, elle compris qu'avec la vie qu'elle menait et la discrétion que cela pouvait demander, de grandes baies vitrées dans la chambre, ce n'était pas une si bonne idée.

" Je n'arrive pas à le croire ! Fulmina Kenji. Je m'inquiétais pour toi et ton fils, mais toi tu prenais du bon temps avec le voisin !

- Oh ! Tu me fatigue ! J'ai bien le droit de prendre du bon temps quand mon mari actuel se conduit comme un gamin ! ATTEND UN PEU... Tu me dis qu'Harold  a disparu ?

- Oui, mère indigne ! Ton petiot n'est pas ici ! Et si tu étais resté, cela ne serait jamais arrivé !

- Petiot, Petiot... Marmonna Marc. Mais le fils de Patience est adulte !

- Oh vous ! On vous a rien demandé ! Vous en avez assez fait ! 

- Tu parles pas comme ça à mon amant ! Si il y a une personne à blâmer ici c'est toi ! Tu te conduit comme un ado toute la journée ! J'espérais avec un vampire, connaitre le monde de l'occulte et des ténèbres ; mais avec celui là, c'est jeux-vidéo et sangs de synthèse à volonté ! Quelle déception ! 

- Si c'est ça, je part ! S'écria Kenji

- Oui ! Pchhhht ! Fais moi de l'air ! "

Kenji dépité, décida tout de même de prendre sur lui et de réfléchir à ses erreurs. En se rendant à la plage, il tomba sur Harold, qui pêchait comme si rien ne s'était passé. 

" Eh bien Harold ? tout le monde te cherche ? Où étais tu passé depuis la nuit dernière ?

- Heuuu... Je ne veux pas en parler, c'était trop traumatisant !

- De quoi, je n'ai pas entendu ?

- Je disais que j'étais parti à la pêche très tôt ! C'est tout ! Et toi Kenji ? Que fais tu la plage, loin de la maison et en plein jour ?

- Ta mère m'a jeté dehors ! Elle était avec le voisin, cette nuit ! Tu te rends compte ?

- Bof, ce qui m'interpelle vraiment, Kenji c'est pourquoi un vampire a décidé de bronzer au soleil plutôt que de s'en protéger ? Je croyais que le soleil était nocif pour les tiens ?

- Naaaaan ! On brille juste au soleil !

- Et cette odeur de brûlé et cette fumée qui  se dégage de toi, ça n'a aucun rapport ?

- Heuuu... Je vais peut-être passer cette journée à l'ombre finalement ! Et toi tu devrais rentrer, ta mère doit s'inquiéter... je crois.

- Je lui téléphonerais pour ne pas qu'elle s'inquiète, mais je ne vais pas rentrer de suite. "

Plus tard à la maison, tandis que Patience faisait visiter sa maison à Marc.

" C'est bien sympa chez toi ! Votre rénovateur a fait du bon boulot ! La maison est beaucoup plus lumineuse que la mienne ! La déco est cool, sauf les photos de famille !

- Ca ? Oh, j'en change souvent. On les enlèvera peut-être bientôt ?

DRRRRIIIINNNG !

- Mais c'est Harold ! Il donne enfin de ses nouvelles ! Le Canaillou ! Allo ? Tu étais passé où ? A la pêche, si tôt ? Oui, oui avec le voisin. Tu rentres quand ? Que ce soir ? Comme tu veux ! Mais je ne veux pas que Kenji remette un pied ici pour l'instant ! Il m'a poussé à bout ! Oui, oui. Bisou mon chéri !

- Des bonnes nouvelles, alors ? Demanda Marc.

- Très bonne, beau gosse. On a la maison pour nous tout seuls ! "

Un journée passa et se termina, comme les autres. Pourtant quelque chose clochait... Harold n'allait pas bien. Qu'avait bien pu lui faire subir les extraterrestres ? Cela était tellement terrible qu'il comptait bien garder cela renfermé au plus profonds de son inconscient, pour n'en plus jamais parler. Mais penchons nous près de lui, pendant son sommeil. Sommes nous devenus des pervers ? Non ! Mais Harold parle en dormant et les songes libèrent l'inconscient un moment. Ecoutons ce qu'il a nous dire :

" On, mmm... Non pas... Djeustine Bibeurre.... Non... "

Rien qu'avec ces bribes on ne peut que trembler devant l'horreur des sévices qu'il a vécu ! Mais il me semble aussi entendre du bruit dans la chambre de Patience... (Bon ok ça fait vraiment pervers)

" AAAAAAAH ! Un fantôme !

- Sérieusement, Arnold ? Tu t'es évanoui en voyant un FANTÔME ?! MAIS T'EN ES UN AUSSI !!!

- Quel crétin ! Et il ose prétendre avoir été le meilleur de tes époux ! Tous les spectres présent à part lui s'accordent pour dire que c'est MOI ton préféré !

- Toi et ta lubie étrange pour les licornes et les poneys ? Laisse moi rire ! Vous avez de la chance en tout cas que Marc soit rentré chez lui ! Pas un pour rattraper l'autre ! "

Le matin suivant :

" T'aurais pas augmenté de masse volumique ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles !

- Ne me ment pas ! Tu as vidé entièrement le frigo hier avant de te coucher ?

- Non !

- Je te crois. Parce qu'il est techniquement impossible de vider un frigo dans ce jeu ! Il n'empêche, je le dit. Il se passe des choses encore plus bizarres que d'habitude dans cette maison ! "

Une journée passa comme une autre et Patience avait encore refusée de faire revenir Kenji à la maison, malgré ses supplications. Elle ne faisais pas venir Marc, d'ailleurs. Elle s'inquiétait pour son fils. 

" T'aurais pas un peu grossi ?

- Heu, je ne sais pas.

- Mais comment tu peux dire ça ?! Ta mère le voit bien que tu as pris beaucoup de poids ! Tu me couvre d'opprobres ! Moi qui était si fière de mon fils beau et musclé ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Ca ne vas pas ? Tu peux en parler avec moi si tu veux !

- Non, désolé maman ! Je ne veux et ne peux pas en parler ! "

Le soir venu, Harold entendit du bruit sur la terrasse de la maison. C'était Kenji, mais il avait vraiment l'air mal au point. Qu'avait-il donc fait ces deux derniers jours ?

" Kenji ! Commença Harold. Tu ne te sens pas bien ?

- S-sang ? OooOOOoooh... Harold, pitié laisse moi entrer...

- Désolé, mon vieux mais j'ai des ordres stricts de maman, je ne dois pas te laisser venir !

- M-mais ! Mon sang de synthèse... il en restait dans le frigo... J'en ai... besoin... vite !

- C'est-à-dire que... ces machins, maman les a tous jeté, il y a longtemps à la poubelle !

- Aaaargh ! C-comment vais-je faire ! Besoin de sang - vite !

- Je sais pas, fait donc comme les vrais vampires ! Boit à la source, sur le cou d'innocentes victimes !

- C'est dé-goûtant ! Beuark ! Je ne peux pas faire une chose pareille, je ne saurais pas comment faire ! 

- C'est pas mon problème, à la fin ! Débrouillez vous et déguerpissez !

- OooOoOOoh ! Tu es si jeune et plein d'énergie, plein de sang frais... Allez juste quelques litres !

- NAAAAN !!! Ne t'approche pas de moi ! "

C'est alors qu'il se produisit quelque chose d'étrange. Le ventre d'Harold se mit à luire et au même moment Kenji, se décomposa en cendre devant Harold. 

" AAAAAAH ! JE L'AI TUE !!! Que m'avez vous fait commettre ?! Bandes de monstres de l'espace ! KENJIIIII ! Je ne voulais pas !

- RASSURE TOI HUMAIN. TU N'Y EST POUR RIEN !

- Et qui êtes vous pour juger si je suis responsable de sa transformation en poussière ?

- JE SUIS LA PERSONNE LA PLUS APTE A LE DIRE ! JE SUIS LA MUERTE !

- La  muerte ? C'est pas vrai ?! Oh, je suis un grand fan ! Ma mère n'arrête pas de parler de vous !

- VOUS ALLEZ ME FAIRE ROUGIR !

- Qu'est-ce que c'est que ce boucan ! Oooooh !

- BONSOIR PATIENCE RENOIR ! ON DIRAIT QUE NOTRE RENCONTRE FINALE APPROCHE !

- Ooooooooh ! Un chiot ! 

- ELLE ME SNOBE, LA ? APRES TOUT CE QUE J'AI FAIT POUR ELLE !

- Ne le prenez pas mal, grande muerte ! Mais il y a un âge ou l'on ne peut plus autant apprécier la mort qu'avant... Maman, j'ai oublié de te présenter Socrate. Je l'ai acheté tout à l'heure. Adulte il m'aidera à trouver des animaux sauvages.

- IL EST MIGNON !

- Hem hem ! Déjà que je suis décédé ! Si on pouvait s'occuper de moi aussi ! Dit Kenji le nouvellement fantôme.

- OH C'EST BON ! ON PEUT DISCUTER 5 MIN AVEC DE VIEUX AMIS, NON ?

- Oh, ne remuez pas le couteau dans la plaie, muerte ! Allez filez, on se reverra bien de toute manière !

- A TANTOT "

" Bon Harold, tu me nettoieras ce tas de cendre, hein. Ca fait vraiment pas propre. Bon il faut que j'appelle Marc... Oui allô ? Marc, c'est patience ! Oui il est tard et alors ? Je te réveille ? L'autre fois t'étais bien content que je te réveille, je te le rappelle ! Je voulais te dire que Kenji a eu un malheureux accident. Oui, me voilà veuve, à mon âge ! Alors maintenant tu peux venir me voir quand tu veux ! Oui, bye ! Bisoux ! "

Le matin suivant, l'automne avait bien pointé le bout de son nez. Harold était de corvée de feuille morte pendant que Patience était parti chez le tatoueur pour faire une surprise à Marc. 

" Je déteste les feuilles mortes ! On dirait qu'elles ne finissent jamais de tomber ! AAAAH "

- Que t'arrive-t-il ?

- Je ne sais pas, j'ai très mal au ventre d'un coup !

- Je m'en doutait : un déni de grossesse !

- Qu'est que tu racontes ? C'est pas possible ! Ce sont les femmes qui ont des enfants !

- Hum... ton échappée avec les extraterrestres... Tu n'a jamais voulu dire ce qui s'était passé !

- Et alors, où est le rapport ?

- Eh bien, dans ce jeu quelques fois des hommes peuvent devenir enceint après avoir été enlevé par des extraterrestres !

- Ce jeu est AAAAAAAAAAAAAAAAbsurde ! "

Enfin, les Sims n'accouchent pas comme dans la vrai vie, parce que mine de rien, ce concept est un peu trop inimaginable dans la vrai vie ! Harold mis au monde un garçon, qu'il baptisa Kepler et qui est maladroit et fou. 

" Me voilà père, aussi jeune ! Qu'est ce que la vie peut t'apporter comme surprise !

- Tu sais que tu peux le renvoyer ?

- Non ! Qu'il reste avec moi ! Ils feraient des expériences avec ! Il n'a pas mérité ça ! Il est innocent ! "

Pendant ce temps là, au cabinet du tatoueur : 

" Olà ! Je ressent une douleur étrange ! Dépêchez vous ! J'ai le pressentiment que quelque chose d'important est arrivé chez moi ! "

" Heuuuu... Maman je n'ai aucune explication à te donner. Je n'ai rien fait de mal et je ne veut pas qu'il lui arrive des choses horribles aussi. Je ne te force pas à le considérer comme ton petit-fils... Mais ll s'appelle Kepler !

- MON PETIT-FILS ! BOUHOUHOUUU ! 

- Maman ? Hésita Harold.

- Moi grand mère ! JE SUIS SIIIII HEUREUSE ! BOUHOUHOUUU ! ET TU AS RETROUVE TON POIDS !!!

- Maman... je t'aime... "

Le soir venu : 

" Ah ! Felipe ! Ca tombe bien que tu sois sorti de ton urne ! Il faut que je te présente notre petit-fils !

- Mais à qui parles tu, maman ?

- Heu... T'occupes pas ! Ta maman, en vieillissant comment à perdre la tête  !

- D'accord... Mais j'ai cru que tu parlais à mon père... Je ne l'ai jamais vraiment connu, alors...

- Oui, oui, c'est ça ! Ne t'occupe pas de moi Harold ! Il s'appelle Kepler ! Je n'ai pas choisi le prénom, mais bon ! Tu peut être fier de moi, regarde comment notre enfant a bien grandi et est père maintenant ! 

- Il est VERT ! Souligna le spectre !

- Il est issu d'expériences extraterrestres ! C'est bien normal ! Regarde comme il est mignon ! J'ai déjà pris plein de photos ! 

- Je suis sûre qu'il va te ressembler, Felipe ! "

A SUIVRE

Nous retrouvons Patience, son fils Harold et monsieur n°5... Kenji ! Rappelons que notre Veuve noire a décidé de tisser sa toile à Twinbrook, loin d'Appaloosa plain et des mauvaises langues. Et à peine arrivée, les voisins viennent accueillir notre chère Patience ! 

" Olala ! Patience, regarde moi cette brochette de messieurs devant ta porte ! Et à peine arrivée ! C'est merveilleux !

- Bonjour, bonjour messieurs ! Quelle joie de vous voir ! Allez ne restez pas dehors, entrez ! "

" Alors comment vous vous appelez ? Vous êtes bien charmant ! Hi hi hi !

- Attention Patience, le gars de gauche, je le connais bien ! C'est un père célibataire. Si tu vas trop loin, tu vas encore te retrouver avec une invasion de marmailles ! Tu ne veux pas vivre encore ça ?

- Oh non ! Et vous, jeune homme ? Vous êtes ?

- Je suis votre voisin, madame. Je suis Marc Brandt.

- Charmant, charmant. Vous dinerez bien avec nous ?

- Et moi ? Demanda le père célibataire.

- Oh, j'imagine que l'on vous attend. Je ne vous retiens pas ! Au revoir ! "

" Aaaah... Si vous saviez, mon cher Marc, je n'ai jamais été heureuse en amour. Et je ne sais pas trop quoi penser de mon copain actuel, Kenji. Cela ne fait pas si longtemps que nous sommes ensemble, malgré le fait que nous avons emménagés tout les 3 ici. C'est un peu un nouveau départ pour moi, Twinbrook.

- Je crois que Kenji est un vampire, non ? En tout cas... si vous voulez connaitre autre chose, je serais très heureux si vous veniez frapper à ma porte ! 

- Ola ! Vous allez un peu vite en besogne, jeune homme ! On n'est même mariés Kenji et moi ! Je ne vais pas passer tout de suite à l'adultère !

- QUOI ?! Mais m'dame ! Je croyais que vous étiez ce genre de femme au foyer facile... J'ai vraiment l'air c*n idiot maintenant...

- Mais, ne vous inquiétez pas Marc, vous restez dans ma liste de contact ! Ajouta Patience avec un clin d'œil malicieux.

- J'ai du mal à vous comprendre m'dame. Mais je reste disponible, n'hésitez pas à venir me voir, si... vous vous ennuyez ! "

Du coup on à déjà sous la main  l'amant en la personne de Marc Brandt (ou bien le futur monsieur n°6) mais il faut d'abord que Patience épouse Kenji ! Ne pas mettre la charrue avant les bœufs ! Du coup, allez, on passe au mariage express de la veuve noire ! 

" Au fait, Kenji, pendant qu'on y est, tu veux bien m'épouser ?

- Heuuuuu... D'ACCORD ! Je ne m'attendais pas ça ! Tu aurais peut-être pu mettre un peu plus de formes ?

- Désolé mon chéri, mais les fiançailles, ça me lasse un peu. Disons que je n'en suis pas à la première fois ! Et puis, pendant qu'on y est, veux-tu qu'on se marie maintenant ?

- C'est à di...

- Tant mieux, j'ai eu la bague de fiançailles gratuite en achetant nos alliances. Voi-làaa ! On est mariés ! Bon, c'est pas tout ça, mais le temps file ! Tu fais les courses, maintenant ? "

Plus tard, une drôle de surprise attendait Kenji, qui ne s'était pas vraiment remis de son mariage express. 

" Me voilà marié ! Aaaaah ! Je n'aurais jamais imaginé que cela arriverait comme ça ! Mais me voilà avec une belle femme et même un beau-fils ! Comme les choses vont vite ! Mais, ou est donc passé ma promise ? "

" Wouhou ! Yeah !

- Mais Patience, qu'est-ce qui te prend ? Tu es devenue folle ? Enfin, encore plus folle ?Pourquoi tu t'agite comme ça dans la salle de bain ?

- Non ! Yepeee ! Je fête mon anniversaire ! Hourra !

- Zut ! J'avais complètement oublié ! Tu ne vas pas me faire une dépression parce que tu deviens Sénior ? Parce que c'est très répandu dans ta famille !

- Bah non ! AHAHAH ! Il y a plein d'avantages à être vieille ! YOUUUUPI !

- Oui, vas-y maman ! Bon anniversaire !

- Et quels avantages ?

- Heu, tu m'excuseras -WEEEEEE- mais je vais bientôt exploser là.

* POP *

- Mais je dois avouer que le look n'est PAS un  avantage ! VITE ! Des vêtements décents ! Retire moi ces frusques ! ET RENDS MOI MA COIFFURE !!!

- Attend... Ou est passé ton fils ?

- WOOOHOOO !!!

- Oh, c'est pas vrai ! 

* POP * 

- Merci pour mes cheveux ! OOH ! COMME IL EST BEAU MON FILS ! C'EST BIEN MES GENES LA !!! "

Allez relookage pour tout le monde ! 

Harold a gagné aléatoirement le trait Sens de l'humour. Et franchement, c'est de la bonne génétique ! Il ressemble autant à Felipe son père qu'à Patience. De son père il a gagné la musculature et... la pilosité ! Le rêve d'Harold est de capturer et d'élever 20 petits animaux ! Bref, pas du tout une sinécure ! 

" Mon fils ! Comme je suis heureuse ! Tu es tout beau et craquant !

- Et moi je suis content d'être ton fils ! Même si es sûrement la plus bizarre des mamans ! "

Après tout ces évènements tout le monde s'est mis au lit : 

" Et voilà mon... mari ! Tu a beau être un vampire, doué de la vie éternelle, tu verras tu passeras l'arme à gauche avant moi ! Héhéhéhé ! "

Le jour suivant, c'était la remise des diplômes  pour le jeune Harold. Sous la pluie, l'étrange famille se rendit à la mairie pour fêter l'entrée dans la vie active du fils Renoir. 

" Je me suis faites beeeeelle pour mon fils ! Je suis si fière, même si il n'a vraiment rien fait pendant ses études ! 

- Alors cher beau fils, s'adressa Kenji. Que vas-tu faire maintenant que tu es grand et que tu as un diplôme ?

- Heu... Je ne sais pas, je vais vous aider, je pense, à gagner de l'argent ! Mon rêve, c'est d'être trappeur ; trouver des animaux sauvages et les élever !

- Ca va être bien compliqué mon chéri ! Ne t'inquiète pas tu peux rester auprès de nous, sans problèmes !

- Cela va être dur pour moi maman. Je pense me prendre un chien de chasse pour m'assister.

- Et en attendant ? Pas de petit boulot ? Demanda Kenji.

- Je vais me débrouiller ! "

Nota : Gardez vous de vous gausser, fripons ! Mais fouiller dans les poubelles, ça permet bien de gagner pas mal d'argents en trouvant des meubles !

Le soir venu, Patience expérimenta cette langueur et cet ennui, qui la caractérise bien. Celle qui survient au bout d'autant de temps auprès de son époux (de quelques heures à maximum 2 jours). Donc, quelques jours à peine et elle trouve insupportable tout les petits  défauts de sa tendre moitié...

" Chéri ? Tu lâches un peu cette manette et on va au lit ?

- Heu, désolé ma chérie ! Mais je veux terminer ce niveau ! On se voit d'ici 2 ou 3 heures ?

- Très bien ! Dit-elle en soupirant. Bon je bah je vais aux toilettes ! "

" Désolé ma chérie, mais les toilettes sont bouchées !

- AAAAAH ! Arnold. Quel... plaisir de te voir... Tu te fais à cette nouvelle maison ?

- Mais pourquoi tu as quitté l'ancienne ? Au moins la plomberie marchait parfaitement !

- PAS GRACE A MOI EN TOUT CAS  ! S'écria fantôme Shaun ou monsieur n°3 en passant le mur de la salle de bain. Patience ne m'a jamais laissé touché au bricolage, sauf les trucs électriques et potentiellement mortels !

- Génial, vlà que les spectres se mettent bien à plusieurs pour me hanter ! Et en plus, bande de vicelards, vous avez attendu que je sois bien âgée, comme ça je fais une crise cardiaque ! MERCI BIEN ! "

" Freluquet ! C'est moi que Patience a le plus aimé ! C'est avec MOI qu'elle a vécue le plus longtemps ! Si c'est pas pour les sentiments et l'amour, c'est pour quoi donc, hmmm ?

- Pffff ! Mais moi je suis sûrement le plus beau de ses époux ! Pas comme toi, vieux schnock ! "

Le lendemain, Madame Bovary Patience se rendit une fois de plus compte à quel point son mari était médiocre. Il avait bien trouvé son prétexte d'être un vampire pour n'en foutre pas une pour passer ses journées devant sa console de jeu, bien loin du soleil. Du coup, Patience était prête à s'oublier et à commettre le pêché de chair avec le voisin.

" Je vais me promener ! Dit-elle.

- Ouais, ouais à plus tard maman ! "

TOC TOC TOC

" Je savais que tu ne résisterais pas à la tentation et que tu viendrais frapper à ma porte, Patience Renoir !

- Hello Cutie ! Wanna play ?

- Heu... Il n'y a pas un truc qui a changé depuis notre dernière rencontre ? Ta tenue peut-être ?

- Oh ! J'ai pris un peu d'âge, c'est tout ! 

- Mais ce n'est pas pour me déplaire... Les fromages les plus coulants sont les meilleurs !

- Heu... Je suis censée le prendre comment ça ? "

- C'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleurs plats !

- Roooh ! Tu vas voir ! "

" Oui bon, on croqué la pomme, mais maintenant je devrais peut être rentrer chez moi ! "

Pendant ce temps là, Harold s'inquiétait  pour sa mère et commença à la chercher dans la rue. La nuit était tombé et sous le couvert des étoiles d'étranges menaces rodaient...

" Maman, t'es où, OOOOUUUHOUUU?

- VIOUFFF !

- Maman, c'est toi ?

- NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!! "

A SUIVRE

Jour 6 :

Cher journal, avec l'arrivée du printemps et la chute de la neige on a retrouvé le beau  temps, mais aussi les feuilles mortes ! Comme je suis trop belle pour ratisser, c'est Lucas qui passe ses journées dehors afin d'éviter un accident à son père. Quel casse-pied ! Avec l'adolescence il se pose de plus en plus de questions à propos de moi et se rapproche de sa vrai mère... Ratisser les feuilles près des tombes ne va rien arranger...

Moi j'ai profité de la grande dégelée des étangs pour me faire une journée pêche avec Harold ! On est allé au cimetière ! Quelle journée de complicité ! En plus on a pu étrenner notre nouvelle voiture ! Bizarrement, cet état d'attente avant la disparition tragique de mon futur feu-époux est  beaucoup plus supportable que je ne le pensais ! 

Jour 7 :

Le printemps, c'est aussi la saison des amours, les étalons et les juments sauvages d'Appaloosa piaffent. Les plus infortunés se retrouvent avec le spectacle d'une saillie devant leur porche. Nous on a décidé d'aller au festival de printemps de la ville. Et qui travaille, comme par hasard, la bas ? Chanterelle, ex-femme d'Arnold et mère de Lucas !

J'ai voulu poser les points sur les i, mais avec délicatesse et considération... Chanterelle en est resté pétrifiée ! Mais le narrateur m'a dit qu'elle était "buguée" ! Du coup elle est resté plantée là toute la journée. J'aurais bien aimé l'emmener chez moi pour m'en faire un porte-manteau ! 

J'ai voulu aussi essayé discrètement le stand des bisous, afin de vérifier si mon charme agit toujours autant... Après tout, même si il reste encore beaucoup de temps, il faut que je trouve mon prétendant et futur fiancé ! J'ai vraiment l'âme d'une séductrice ! D'ailleurs je n'ai perdu le nord, depuis quelques temps, je fait des rencontres en ligne ! Purée, qu'est qu'il y a comme vieux à Appaloosa ! Mais j'en ai peut-être trouvé un jeune  qui fera l'affaire...

Oui, journal je ne te l'ai pas dit tout de suite, quel trahison ! Me pardonneras-tu ?

Jour 8 :

On commence à me donner de sales noms en ville... Chanterelle et Lucas ont la langue bien pendue à mon avis... Franchement, suis-je vraiment une "exhibitionniste ?" 

Sinon, les températures sont enfin assez douces pour que je puisse bichonner à nouveau mon jardin ! J'ai commencé celui-ci il y a des années, malgré le travail qu'il représente j'adore toujours autant m'en occuper ! Même si on me dit coquette, cela ne me dérange pas de me salir si c'est pour récolter mes beaux légumes. C'est un secret entre toi et moi, journal, mais je les aimes bien plus que mes époux ! 

Jour 9 :

Tiens, il parais que c'est l'anniversaire de Lucas. Encore. A croire qu'il fête son anniversaire tous les ans celui là ! Enfin il va devenir adulte, encore plus indépendant ! Mon rêve c'est qu'il trouve un travail et qu'il quitte la maison, mais il ne veut pas quitter son père avant la fin. Sinon avec moi, c'est fini, les mamans et compagnie ! Quel ingratitude ! Je m'en suis occupé un peu de cet enfant, non ? En même temps, je trouvais ça plus que déplacé qu'il m'appelle maman, du coup on va dire que je ne suis jamais contente ! 

Bref, il souffle ses bougies, grandit, mange son gâteau et compagnie... C'est devenu tout de même un beau jeune homme et j'ai quand même envie de dire que c'est grâce à moi ! Même si il se retourne vers sa mère maintenant, j'aurais bien aimé le voir grandir avec elle ! J'ai déjà eu l'occasion de venir chez elle lorsque qu'Arnold était invité (pas moi, mais bon, jusqu'à ce que la mort nous sépare on est ensemble !) et c'est devenu une de ces flippante "folles à chat". Il y en avait partout, dans ma tête j'imaginais toujours Lucas à demi-sauvage élevé par les chats, lapant du lait dans une assiette posée à même le sol...

Jour 10 :

Il y a une invasion de rongeurs dans le jardin. Ca a beau être de meugnons petits écureuils, les voir tourner en ronds toute la journée, c'est un peu dégoûtant. Mais le dératiseur ne veut pas venir, qui plus est, Ratson est aussi complètement désorienté par le ballet de ces rongeurs !

Sinon, c'est l'été ! Au programme Farniente dans ma chère piscine !

Jour 11 :

Barbecue ! Bon, d'accord ce n'est passionnant, mais la vie ne me donne pas tous les jours des péripéties trépidantes ! 

Jour 12 :

Allez, journée en famille au Festival ! Je doit avouer que ça me fait bizarre. Non pas que ma famille détestait les sorties en famille ! Mais c'est finalement la première fois que j'expérience vraiment le quotidien et le train-train. Je veux dire, on est presque une famille normale, si on met de côté que nous sommes une famille recomposée, que je suis une veuve triple et que mon époux actuel va décéder dans 3 jours ! C'est Lucas, l'instigateur de tous cela. Contrairement a tous les condamnés de la terre qui profitent de leurs derniers moment de vie en multipliant les expériences et en essayant de profiter d'un maximum de chose que l'existence et le monde offre, lui il reste collé à sa famille ! Dommage ça m'aurait fait de l'air !

D'ailleurs j'ai attrapé Lucas en flagrant délit de drague avec un homme sur la patinoire ! 

Mais après, j'ai constaté que tout le monde faisait de même ! Dommage, j'ai cru un instant qu'il allait prendre son envol et ses bagages pour quitter la maison... Mais je suis mauvaise langue, c'est toujours bien d'avoir des bras supplémentaires pour nettoyer les toilettes et autres corvées.

Jour 13 :

Chanterelle a encore invité mon époux à une fête dont elle a le secret. Je sais qu'elle veut remettre le grappin dessus, mais Arnold ne se laisse pas faire. Quelle fête bien nulle c'était en passant. Le carton disait fête devant la piscine, venez en maillot de bain ! D'une part personne n'était dans sa piscine et Chanterelle n'avait rien préparer pour ses invités. Je devrais organiser une fête ! Pour leur montrer ce que c'est vraiment ! Parce que là c'était vraiment navrant ! 

Je lui ai aussi rappelé que son mari, n'avait plus que deux jours à vivre. Je crois qu'elle n'avais pas pris cette histoire de malédiction au sérieux et elle s'est évanouie. Et cela ne contribue pas à améliorer ma popularité en ville...

Jour 14 :

Quel triste journée ! En allant à mon potager ce matin, j'ai constaté que beaucoup de plantes étaient mortes ! POURQUOI ? C'est si injuste ! Je crois que je porterais bien ma robe de deuil, mais tout le monde le prendrait mal, ENCORE. Pourquoi personne ne comprend mon attachement envers ces plantes ?!

La série noire continue. Cette nuit, nous avons eu la mauvais surprise de voir notre chien, Ratson quitter ce monde. Il était âgé, mais cela a été un choc pour toute la famille. Il a été avec moi depuis que j'avais épousé Benjamin, tout de même ! Mais la MUERTE, qui est une vieille connaissance maintenant a été très gentille et délicate avec nous, elle a emmené Ratson là-bas sans accroc et je suis sûr qu'il est mieux là ou il est. Arnold lui a eu bien la trouille, il a pensé que la MUERTE venait pour lui. Moi je sais très bien que son heure, c'est demain. La MUERTE me l'a même dit en partant : A DEMAIN ! 

Jour 15 :

 - Bon c'est le grand jour Patience, celui que l'on attend depuis si longtemps ! Tu vas enfin être à nouveau veuve ! Tout est prêt ?

- Oui, aujourd'hui, j'ai invité Kenji le garçon que je drague sur le site de rencontre !

- Parfait ! Il est très important que le vieux sache que tu le trompe avant de clamser ! On attend ce moment depuis si longtemps !

- Oui... je pense...

On attendit encore l'après-midi, que l'amant de Patience puisse venir chez elle. Tout le monde profitait de la piscine pendant cette journée d'été, tandis que Patience, elle accueillait le futur époux n°5. 

- Mais Patience, que fais-tu donc avec cet homme ?

- Heuuu... Ce n'est pas ce que tu crois Arnold. Veux-tu bien m'excuser Kenji ? On se rappelle !

- Arnold, je suis désolé, mais pense aussi à moi ! J'ai besoin d'un homme et toi, malheureusement, tu vas nous quitter sous peu !

- Je comprend très bien, mais tout de même tu pourrais avoir la décence d'attendre que j'ai quitté ce monde !

La journée continua donc dans une atmosphère pesante. Patience qui nous avait habitué par son coeur de pierre, s'en voulait terriblement aujourd'hui. Devant le mutisme d'Arnold, elle cherchait à tout prix son pardon : 

- A quoi bon, Patience, puisque je vais mourir d'ici quelques heures ! Alors, vas-y cherche donc un nouvel époux ! Tu veux que je te recommande à mes amis aussi ?

- Arnold ! Tu ne comprend pas je n'ai jamais été autant fidèle qu'avec toi ! Jamais je n'ai été aussi longtemps avec le même homme ! Je ressens encore quelque chose pour toi ! ...Mais d'un autre côté... je dois penser à l'avenir, est-ce que tu comprend ?

- Non, Patience. Désolé mais je crois que je passer mes dernières heures sur terre, seul.

C'est ainsi que pour la première fois de sa vie, Patience du passer la nuit sur le canapé, loin d'Arnold qui s'était endormi, plutôt que de vivre avec angoisse ses derniers moments sur terre. Mais un peu avant l'aube, Patience se leva et décida d'aller veiller sur son mari. Elle se disait qu'il lui fallait quelqu'un pour l'assister dans son dernier souffle. Et c'est là qu'elle le vit disparaitre par la sentence de la malédiction d'Egypte.

- AAAAAAAAAAH !!!

- Non, Arnold ! C'est horrible ! Comme je m'en veux ! Je n'aurais jamais du te faire souffrir comme ça !

- AAAAaaaaah ! ffffffffffff...

- Il ne reste plus que du sable ! Ou est mon mari ?

- BONJOUR, MADAME-NOUVELLEMENT VEUVE- RENOIR ! COMME PREVU JE SUIS LA ! L'AME DE VOTRE MARI EST DANS LA CHAMBRE DE VOS ENFANTS ! 

- Pitié, Muerte laisse moi vivre ! J'ai des enfants et une femme, bon d'accord pas très fidèle, mais une femme quand même !

- VOUS RIGOLEZ ? VOUS AVEZ 91 JOURS ! VOUS ALLIEZ MOURIR DANS QUELQUES JOURS DE TOUTES FACON ! ALLEZ ON SE LEVE, ON NE FAIT PAS LE BEBE ET ON SUIS LA LUMIERE BLANCHE !!!

- Adieu... Arnold.

- ALORS, MADAME RENOIR, VOUS LA PRENEZ CETTE CARTE FIDELITE ? VOUS AUREZ 4 POINTS, CE QUI VOUS DONNE LE DROIT A UN JOLI MUG MUERTE (c) !!!

- Désolé, mais là je suis un peu trop bouleversé par la mort de mon époux !

- L'EQUIPE MARKETING DEVRAIT REVOIR NOTRE OFFRE COMMERCIALE ! A TANTOT !

La nouvelle de la mort d'Arnold fut très mal prise par les enfants et surtout par Lucas. Profondément choqué, il le fut encore plus quand il appris que Patience avait assez rapidement remplacé Arnold dans son cœur et dans son lit : 

- Mais, ca va pas ? Mon père est à peine en terre que tu l'oublie déjà ! C'est écœurant !

- Oh, ca va, hein ! On est tout les deux adultes ici ! Je fait ce que je veux ! D'ailleurs si que tu vois ici ne te plait pas, tu peux partir !

- Eh bien, oui ! Je ne resterais pas une minute de plus ici ! Et vous aussi monsieur vous devriez partir ! Cette femme est dangereuse ! Et crois moi, "maman", tout le monde à Appaloosa saura se qui se passe réellement ici ! 

Plus tard :

- C'est vrai ? Tu vas écouter ce morveux et quitter la ville ? A cette heure-ci je suis sûr qu'il est retourné chez sa mère biologique !

- Il a raison sur un point : ma réputation est ruiné ici. Et plus rien ne me rattache à cette maison, malgré tout les souvenirs qui s'y trouvent... Arnold est mort, mon potager aussi... je part c'est sûr ! Et Kenji est aussi d'accord pour tout quitter avec moi !

- Et... Harold ?

- Il vient aussi ! Bien entendu ! Tu sais, cet enfant ne m'a jamais reproché mon comportement ! Je ne sais pas si il m'aime, mais je suis son seul point fixe ici bas... Il n'a jamais pu s'attacher à un père, alors il n'a que moi...

- Financièrement ?

- Je devrais tirer une bonne somme de cette maison que j'ai retapé au fil des ans, de plus j'ai économisé depuis longtemps, cette idée de tout quitter me trotte dans la tête depuis longtemps ! 

Quelques temps plus tard, dans la petit bourg de Twinbrook. Près d'une maison au bord de l'eau :

- Bienvenue chez nous ! Bon...Twinbrook c'est un peu paumé, mais cette maison était une réelle affaire !

- Bon, maman j'imagine que pas mal de boulot nous attend ?

- Heu oui ! Attendez moi j'ai quelque chose à jeter dans le fleuve...

- Quoi donc, ma chérie ? Demanda Kenji.

- Rien. Juste un vieux journal...

A SUIVRE !