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Le noir te va si bien
2 février 2014

" Il y a comme un froid entre nous "

 

Patience était dans les bras de son amant, De André. Ils venaient de copuler dans le lit conjugal et s'étaient abandonnés au sommeil. Un sommeil dénué de tout reproches et de peur de l'avenir. Et pourtant, la menace sur ce couple était inexorable : inévitablement, Dennis allait rentrer du travail et si il est fatigué, (ce qui peut paraître logique vu qu'il rentre au milieu de la nuit) il allait rejoindre son lit. Mais la place était déjà réchauffée par quelqu'un d'autre. Ce qui n'était pas bien pratique, surtout que Dennis ne pourrait pas apprécier le fait que sa femme le trahisse avec un autre homme.

Voilà le moment fatidique qui arrive, Dennis s'approche en silence de la chambre conjugale, ouvre la porte...

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" Ah, qu'est-ce que je suis fatigué ! Quel bonheur cela va être de rejoindre ce cher lit avec ma petite femme ! "

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" NON ! Ce n'est pas vrai ?! Patience ? Avec un autre homme ? Mais c'est De André en plus !!! PATIENCE !!!

- Hmmmm... Fit Patience en émergeant de son sommeil.

- Patience ? Tu veux m'expliquer ce que fait De André dans notre lit ? Il a attrapé la grippe pendant mon absence et il fallait à tout prix le réchauffer ?

- Pffff ! Tu rois que j'allais m'agiter dans ma nasse, tel le homard pris au clair de lune ? Non, je vais te dire la vérité en bloc, sans te mentir Dennis !

- Quel aplomb ! Soupira Dennis.

- OUI ! Je t'ai trompé avec De André ! Oui, il a particulièrement abusé de la loi de l'hospitalité ! Et OUI, j'ai été son amante ! 

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- Et tu n'a même pas honte ? Souffla Dennis.

- Honte et pourquoi ? Et pourquoi trouves-tu cela si odieux ? Tu t'offusques, mais tu étais bien content d'être mon amant et de tromper mon précédant mari !

- Pffff ! Et puis ce n'est  pas la même chose ! 

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- SI C'EST LA MEME CHOSE ! Et d'ailleurs, tu vas dégager immédiatement ! Je ne veux plus te voir !

- M-mais ? C'est la meilleure, celle-là !

- Prend tes fringues et quitte la maison ! Cria Patience en tirant Dennis du bras.

- Ce n'est pas la sortie !

- Puis, donne moi ton costume de travail ! Quelque chose me dit que tu n'en aura guère l'usage !

- Tu ne vas pas me faire ça ?

- JE VAIS ME GENER ! "

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Dennis se retrouva sur la terrasse de la maison, pour ainsi dire à poil dans la neige. Patience lui jeta ses vêtements par la fenêtre. Que voulait-elle de lui ? Qu'il parte ? Mais c'est sa maison et sa femme ! Il n'avait rien fait de mal. Et puis partir, c'était plus facile à dire qu'à faire. Singulièrement, la terrasse avait désormais un tronçon de barrière supplémentaire qui interdisait l'accès au rivage de la baie de Bridgeport. Avec ses rhumatismes et ses problèmes de hanche, autant dire qu'il était coincé-là. Patience avait également, verrouillés les portes qui donnait accès à la terrasse et n'entendait rien des suppliques de son mari. De cette sordide affaire, De André, n'avait rien vu, dormant d'un sommeil de plomb. 

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Bien entendu, l'on agissait en complice et de concert dans la famille, maintenant. Il était interdit d'ouvrir les portes donnant la terrasse et il était fortement recommandé d'ignorer Dennis, qui grelottait dans le froid. Alors on attendit, dans cette drôle de période de transition entre un amant et le décès du mari, pour un autre mari. L'occasion de resserrer les liens familiaux. 

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De tout manière, avec la complicité de plusieurs meurtres, il était nécessaire  d'entretenir d'excellents liens familiaux. Harold, n'était pas un mauvais bougre et les liens du sang l'obligeait à soutenir sa mère. Mais Kepler, il venait de débarquer dans le monde étrange qu'avait établi sa grand-mère, il fallait aussi obtenir sa confiance et son amour.

En grandissant et avec l'école, Kepler s'était bien rendu compte qu'il était différent, un autre, un alien comme on le disait derrière son dos. Mais qu'est que cela voulait dire qu'être un alien ? Kepler en voulait en connaître plus sur son identité, mais son père était muet à ce sujet. La personne qui était là pour répondre à ses questions, c'était sa grand-mère. 

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Ses premières lectures de table de nuit furent tout les ouvrages de pseudo-science qu'il put trouver. OVNI, enlèvement de vaches, aéroglyphes, sondes, rencontre du troisième type... il devint incollable. Il trouvait en ses lectures une raison d'être. Peut-être avait-il été envoyé ici pour une bonne raison, pour une mission d'exploration et d'étude de Bridgeport ?

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Mais bon, son comportement étrange irritait surtout son entourage :

" Pliez l'échine humains ! Je suis votre maitre et vous êtes mes esclaves ! Vous irez tous creuser des mines de tungstène ! Bientôt mes frères viendront d'Orion du centaure et vous apposerons la sonde libératrice qui permettra de contrôler vos simples esprits inférieurs ! HA HA HA HA ! 

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- Mais si tout les.... vôtres sont occupés à contrôler nos "esprits inférieurs", répliqua Patience, pour qu'on creuse des mines... c'est comme si que vous vous chargiez indirectement du travail, non ?

- HAHAHA... Je n'y avais pas pensé... SILENCE TERRIENNE !

- C'est mamy ! Et assis-toi, on va manger !

- D'accord... "

 

Mais qu'en était-il de Dennis ? Le moins que l'on puisse dire, c'est que la vie en plein air lui avait donné des couleurs. Et puis, dans sa grande mansuétude, Patience lui avait pris ses vêtements et donné un maillot de bain, si l'envie lui prenait de partir en plongeant de la baie de Bridgeport. Mais c'était un peu inutile, puisque les rivages du lac étaient gelés depuis le début de l'hiver. 

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Quelques jours s'étaient passés sans qu'il ai pu manger. Son dernier repas étant la carotte du bonhomme de neige qui lui tenait compagnie. Il avait sacrifié son seul ami pour assouvir son vil estomac. Et maintenant, il le regrettait, car il allait probablement décéder seul ici, sans compagnie. Au moins la préoccupation du froid lui avait fait complètement passé sa colère contre Patience et De André. Au bout d'un moment, il ne se mit à ne plus penser à rien et à ne plus rien sentir, d'ailleurs. Il avait l'impression de se transformer en bonhomme de neige. 

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Au même moment, dans un élan de joie familiale, toute la fratrie s'était mise en voiture pour aller s'amuser au festival hivernal. La bonne humeur ambiante, réchauffait les cœurs. Toutefois, Kepler questionna sa grand-mère :

" Et grand-beau-papy, il ne vient pas avec nous ?

- Kepler, mon chou... Tu sais bien qu'il y a comme un froid entre nous.... HAHAHAHA ! 

- Un froid ! HIHIHIHI ! Excellent, maman ! Ah, j'en pleure !

- En voiture, mauvaise troupe ! "

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A leur retour, une belle surprise, doublé d'une visite depuis un moment attendue, attendait Patience à la maison :

" Maman ! Je crois que beau-papa a terminé sa congélation ! Je n'ose le toucher, de peur de le briser en morceau ! "

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" TOC TOC TOC !

- Qui est là ? Demanda Patience.

- LA MUERTE ! TA DAAAA ! "

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Les dernières que Patience avait rencontré la Muerte, elle avait été plutôt craintive. Mais aujourd'hui, elle semblait prête à tout. En pleine confiance, elle se sentait prête à tenter de séduire, la mort même. 

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" DENNIS RACKET-RENOIR, VOUS ETES MORT ! DE FROID ! VOUS ALLEZ SUIVRE LA LUMIERE BLANCHE. LA FILE D'ATTENTE EST ESTIMEE A 4000 ANS.

- Je crois que je vais rester ici, de toute manière, ce n'est pas comme-ci je pouvais ressentir la moindre température maintenant !

- COMME VOUS VOULEZ. AH, MONSIEUR RENOIR FILS, VOUS FELICITEREZ VOTRE MERE ! C'EST TOUT DE MEME LE SEPTIEME CLIENT QU'ELLE M'ENVOIE. TOUT LE MONDE N'EST PAS CAPABLE DE TELLES REUSSITES !

- Bah vous lui direz, vous même ! Elle veut vous parler seule à seule. Elle est dans la salle de bain. "

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" VOUS DESIRIEZ ME VOIR MADAME RENOIR ?

- Heuuuu... oui, je me disais, comme on se connaît quand même depuis longtemps, presque intimement, j'ai envie de dire... ça vous dirais pas, peut-être de se faire un dîner un de ces jours ? Tenez voici de belles digitales vénéneuses ! J'espère que vous aimerez, j'ai beaucoup hésitée avec de belles et mortelles belladones !

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- OOOOOH ! DES FLEURS COMME C'EST GENTIL ! JE DOIT PARTIR ! A TANTOT.

- Au revoir... fit Patience en quittant la pièce.

- Alors maman ? Demanda Harold.

- Hum, ma séduction l'a laissé froid. "

Mais chez Patience Renoir, cœur brisé se recolle rapidement. Il fallait maintenant recontacter De André et se l'attacher auprès d'elle. Dès le lendemain, elle l'inviterait à nouveau. Mais là, elle était trop fatiguée pour réfléchir... 

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" Oui, dort Patience... dort, bientôt nous allons mettre au point notre plan...en effet, les autres fantômes m'ont élu à leur tête, car je suis celui qui t'as survécu le plus longtemps... M-mais des f-f-fantômes... Aaaaaaah... PAF !

- Mmmmmmh... quoi encore... Oh, c'est pas vrai ! Encore un fantôme ! Mais vous allez me gâcher toutes mes nuits de sommeil ? Oh, c'est toi en plus, Arnold ? Comme si tu m'avais pas assez embêté de ton vivant ! "

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Le jour suivant, donc, Patience invita De André à la maison. Après les salutations d'usages, elle et son invita allèrent au salon :

" Je remarque que Dennis n'est pas là, poupée. Il t'as quitté ?

- En effet, il est resté glacial devant mes tentatives pour le faire rester ici... je sais que Dennis était ton ami, mais ne me dit pas que tu as perdu au change !

- Hey poupée, ne crois pas maintenant que tu est sans bagages qu'on va devoir se fréquenter ! Je mange à tout les râteliers moi ! De André ne peut être l'homme d'une seule femme, cela ferait trop de malheureuses ! S'exclama avec emphase notre homme. Vois-tu ma belle, dit-il en s'approchant du feu de la cheminée. C'est uniquement pour le bon plaisir de votre genre que je me dévoue ainsi... Mais, Oh qu'est-ce donc ?

- Ca ? Rien du tout ! Reviens ! "

 De André venait de remarquer la série d'urnes qui trônait dans un recoin, derrière la cheminée. Aussi improbable que cela puisse paraître, malgré le nombre d'hommes qui étaient passés dans cette demeure, De André était le premier homme à le noter. 

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" Qu'est que cela, mmmmh... "Shaun, il n'a pas su réparer la machine à laver", "Marc, n'a pas voulu repeindre ma chambre"... Ce sont des urnes funéraires ! Qu'est-ce que cela veut dire ? Patience ?

- Quoi choqué ?! Toi qui semble engranger, les conquêtes féminines, n'ai-je pas le droit à avoir eu plusieurs maris ?

- PLUSIEURS ? Mais il y a tout au plus 7 urnes, ici ?!

- J'ai été malchanceuse en amour...

- J'ai peur... une telle succession d'évènements malheureux, c'est incroyable!

- Et si ce n'étaient pas des accidents ? Suggéra Patience.

- Cela voudrait dire que... tu es un monstre ! On ne peut traiter les hommes comme de la viande ! 

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- Je n'ai jamais utilisé mes mains pour commettre des crimes ! Je n'aime pas ces accusations De André ! Et puis, toi aussi tu traites mal les femmes ! Comment oses-tu !

- Je quitte cette maison de fou ! S'écria De André.

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- C'EST CA PARS DONC ! JE N'AI PAS BESOIN DE TOI ! JE PEUX AVOIR TOUT LES HOMMES QUE JE VEUX ! TOUS !!! "

A SUIVRE !

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Commentaires
P
Va-t-elle réussir à séduire la Mort ? J'attends de voir... Ca peut être vraiment drôle. l'image devant les urnes est excellente.
G
Enfin, il y a un homme qui n'est pas dupe. Même si il a l'air d'un gros c**.
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